CONFÉRENCE DU PÈRE PEDRO A SAINT MARC (GRENOBLE)

Chers amis,

Très beau et émouvant  témoignage du Père Pedro au centre œcuménique Saint Marc de Grenoble, le 14 Juin 2018 à 20 h.

Accueil très cordial du Maire de Grenoble, Eric Piolle.

Merci à l’Association « Santé et Développement » qui a organisé cette belle rencontre.

En toute amitié chers amis.

Rencontre avec le Père Pedro

Le Père Pedro, de son vrai nom Pedro Opeka, missionnaire humanitaire depuis plus de 40 ans, qui se bat contre l’injustice, la pauvreté et la maladie à Madagascar, était de passage à Grenoble ce jeudi 14 juin, invité par l’association « Santé et Développement » présidée par le Docteur Joël Bessière.

Après une rencontre avec Eric Piolle à la mairie de Grenoble, le Père Pedro avait rendez-vous, pour une conférence,  avec les fidèles du Centre Œcuménique Saint-Marc de l’avenue Malherbe.

Grace à l’intervention du docteur Maurice Collin, vice-président de « Santé et Développement », nous avons pu obtenir un entretien avec le Père Pedro.

Q : Bonjour mon Père, en quoi consiste votre tournée ?

R : C’est une tournée que je fais tous les ans depuis plus de dix ans, au mois de juin, en France et en Europe ; demain je pars en Belgique et hier j’étais à Rome, au Vatican, où j’ai été reçu deux jours par le Pape François.

Q : Comment s’est passée votre rencontre avec le Pape ?

Il m’a reçu comme un frère, comme un ami, avec tellement d’humilité et de simplicité.  Sa force c’est l’écoute et la spontanéité. C’est très émouvant pour un homme au sommet de l’Église. Il m’a rappelé un souvenir qui date de cinquante ans, à San Miguel en Argentine, où il fut un de mes professeurs de philosophie.

Q : Qu’est ce qui vous motive à faire cette tournée tous les ans ?

Je viens réveiller les consciences de nos frères européens, c’est un devoir humanitaire, c’est notre raison de vivre que de pouvoir partager. Les gens en Europe ne se rendent pas compte des conditions de vie à Madagascar. Nous avons besoin de la solidarité universelle, car si un tout petit partage du salaire des européens allait vers les plus pauvres d’Afrique cela changerait le monde.

Je voulais aussi expliquer aux gens dans quelle pauvreté vivent  beaucoup de nos frères.

Suite à ma rencontre avec la Congrégation de Saint-Vincent de Paul, je me suis porté  volontaire pour partir à Madagascar, et j’y suis depuis 50 ans ! Ma chance est d’avoir eu des parents d’origine slovène, extraordinaires, qui m’ont transmis leur foi,  un père ouvrier maçon, honnête et travailleur et une vraie mère de famille qui a su élever ses huit enfants et qui disait : « Quand un pauvre frappe à notre porte, il faut toujours partager ».

J’aurais pu aussi fonder une famille, mais j’ai sans doute sacrifié cela pour un idéal encore plus grand, et je suis aujourd’hui le père d’une très grande famille.

Q : Comment voyez-vous l’avenir ?

Je suis un indécrottable optimiste, mais Il faut arrêter de jouer avec le feu, partager les richesses, stopper le nucléaire, et il faut croire : croire à la fraternité, la justice, l’amour et la vérité. Mais la vie est un combat perpétuel !

La conférence du Père Pedro, qui venait conclure son passage à Grenoble, a été un beau témoignage qui a touché le cœur de tous ceux qui étaient présents à Saint-Marc, ce soir-là.

Recueilli par Serge Massé