Dear Friends

To you, who care about justice, development, sharing and peace, you are most welcome here on our Editorial2 website. We want to introduce you to our fight to win back the dignity of all – kids and adults- which have been left aside while society was on the road to progress. We are fighting for social justice for all. We humans cannot afford to forget anyone, not even one of our brothers and sisters. We have been fighting for this purpose day after day for the past 26 years. Akamasoa is more than a Non Governmental Organization. Akamasoa is a movement for Solidarity, Action and Fraternity

Win the trust of the poor

We have understood since the beginning that to win the trust of the poorest we must act with them and amongst them. But never without them. Winning their trust is a long road which lasts years and even decades. We are never going to be able to reintroduce into society people which have been left aside and marginalized for decades.  We will need decades to bring these people back in the community of humans.

Through the years, the poorest have started to trust us and believe in us as we have fulfilled all our promises and brought to life the projects we had started together. They have seen us staying close to them. They have seen that our speeches were followed by actions. Theories, promises, well-made speeches and talsk of a cheap nationalism do not speak to the poorest. Being amongst them and with them, putting together concrete projects: that is how we build trust.

When you have to survive living off the streets or off the landfill you live on complete uncertainty. When the poorest think about the future they do not think about tomorrow, they think about their very evening. Will I have something to eat, or to give my children? Will I be able to find a safe place to sleep? In this inhuman situation common sense gives us the answer. We must be with and amongst the poorest. Encourage them, put together projects with them, give them a job, incite them to take care of their families. More important, incite them to be responsible of their children so they can live a better life.

Et quand ce pauvre voit que ce que nous avons projeté et pensé ensemble, immédiatement commence à prendre forme dans la vie quotidienne, il commence à croire que la pauvreté dans laquelle il est enfermé n’est pas une fatalité, mais que c’était une injustice fabriquée de toutes pièces par ceux qui ont toujours supplié d’être élus mais ensuite n’ont rien fait pour sortir ces pauvres de l’enfer. Nous savons combien les politiciens sans états d’âme abusent et mènent leur peuple dans un chemin sans issue et mensonger.

 

Il nous a fallu, au début, réinitier le dialogue des dizaines de fois avec des familles entières. Mais nous savions que placés dans la même situation qu’eux, nous aurions été atteints par le même désespoir et le même non sens de cette vie qui frappe à chaque instant ceux qui sont laissés pour compte.

Les mains vides, sans argent, mais avec la foi que Dieu n’abandonne jamais les plus pauvres, nous avons commencé à remonter la pente. Accompagnés d’une dizaine de jeunes malgaches qui avaient accepté mon invitation d’aller vers ces frères, et de s’engager quotidiennement auprès d’eux, nous sommes allés à leur rencontre. Dieu seul sait toutes les difficultés, les vols, les jalousies, les violences et les chantages que nous avons subis durant ce temps-là. Mais nous savions aussi que le temps jouait en notre faveur, et que plus nous restions avec eux, plus notre chance qu’ils changent était grande. Croire que toute espérance n’est pas perdue, persévérer dans un lieu hostile où tout était permis et, surtout, agir avec un amour désintéressé et à toute épreuve, c’est-à-dire pardonner, oublier et continuer, voilà quelles furent les clés de déclenchement de cette confiance des pauvres envers nous et des pauvres entre eux. A partir de ce moment, une certaine paix s’est installée dans ce lieu de douleur, de souffrance, de violence et d’anarchie.

 

Un combat sans relâche et sans fin

 

Après 26 ans de lutte quotidienne contre les mauvais penchants de l’être humain : l’égoïsme, la jalousie et l’indifférence, nous comprenons que notre combat n’est jamais gagné une fois pour toutes. Une blessure guérie peut toujours, et à n’importe quel moment, se rouvrir. C’est pour cela qu’avec toute l’équipe d’AKAMASOA, le bureau, les responsables, les éducateurs, les soignants et les ouvriers, nous continuons tout le temps de consolider cette confiance en eux-mêmes que les pauvres ont retrouvée, afin que les tentations de la capitale toute proche ne viennent pas abîmer et détruire un demi siècle de travail sans relâche.

Ces tentations actuelles sont la vie facile par l’argent facile, c’est-à-dire par la prostitution, le vol, le mensonge, une vie morale sans repère ; des tentations aptes à causer beaucoup de mal chez nos 12.000 enfants et jeunes scolarisés. Car nous n’avons pas un vaccin à donner à tous nos élèves, afin qu’ils soient protégés et épargnés de tous ces maux que véhiculent la société de consommation et la culture modernes, lesquelles ne voient dans l’être humain qu’un consommateur, un numéro et une échelle pour monter et s’enrichir.

 

A AKAMASOA, nous avons construit un oasis d’espérance qui a vu passer un demi million de personnes et a donné à chacune une aide ponctuelle. 25.000 personnes sont restées avec nous et ensemble nous avons construit une ville et créée une communauté humaine de fraternité, de partage, de compréhension mutuelle et d’entraide. Si nous avons pu faire cela à l’échelle de 25.000 personnes, nous pouvons le faire aussi à l’échelle de 50.000, 100.000, voire 1 million. Mais avant d’avoir l’argent pour le faire, il faut avoir des hommes et des femmes passionnés, honnêtes, courageux, respsonsables et prêts à risquer leur propre vie pour sauver leurs enfants.

 

Changer l’être humain ne se fait pas en un jour

 

Beaucoup de visiteurs d’AKAMASOA, et même l’Etat, croient qu’une famille pauvre, en provenance de la rue, une fois arrivée dans nos maisons, change instamment. Cela est une fiction, ce n’est presque jamais arrivé, sauf par miracle – mais il n’y a de miracle qu’une fois par siècle. On ne doit jamais idéaliser le pauvre comme étant bon, reconnaissant, sincère, un homme qui tient parole. Dans les faits, un pauvre, à cause de ce qu’il a vécu de très dur, et pour survivre, a dû s’habituer à mentir, tromper, voler ; pour lui aussi, vivre dans la vérité est très difficile et il n’y arrivera ni seul ni immédiatement. C’est un long combat pour sortir des ornières d’une vie sans repère, sans objectif et sans morale.

 

Je parle ici des pauvres qui vivaient dans l’extrême pauvreté à Antananarivo, dans la rue et la décharge, là où survivre consistait à être plus violent que son voisin, et exigeait de dominer les autres avant qu’ils vous dominent. On peut résumer cette vie de la sorte : c’était la vie dans la jungle où régnait la loi du plus fort. Pour pouvoir vivre et dialoguer avec ce peuple de la rue, il faut d’abord s’imprégner de sa vie, de sa mentalité, de ses traditions, de ses habitudes et surtout parler sa langue. Il faut montrer aux pauvres qu’on n’est pas là pour se faire plaisir et récolter de la reconnaissance, ou bien pour donner des conseils de morale : on est là pour aider les parents à construire un futur meilleur pour leurs enfants, afin que ceux-ci aillent à l’école, s’instruisent, soient éduqués et mangent à leur faim, reçoivent des soins et vivent dans des logements plus dignes. Et aussi pour reconstruire une vie normale de respect et d’entraide. Tout cet environnement aide la personne et la famille à changer de mentalité, à devenir plus honnête, plus authentique, plus vrai. Il a fallu ensuite des milliers de réunions pour éclairer et expliquer qu’une personne est responsable de sa vie et de celle de ses enfants, qu’il y a un sens dans la vie et un objectif pour les enfants et la famille. Une personne est aussi celle qui tient parole, celle dont le oui est un vrai oui. Ce combat pour reconstruire la personne humaine dure jusqu’à nos jours et il continuera encore pour longtemps. Et cela n’est pas particulier à Madagascar ou à Antananarivo, mais c’est le cas de toutes les personnes exclues de la société et rejetées et abandonnées aux bords des grandes villes.

 

Le travail solidaire a abouti à un miracle…

 

Je crois que ce sont les hommes et les femmes de ce pays qui doivent être en première ligne pour combattre cette extrême pauvreté et cette détérioration de la mentalité et de la culture de leurs ancêtres. Car la pauvreté a tué dans le cœur de ces pauvres leur propre identité, leur propre histoire et leur propre dignité. Je suis persuadé que ce sont leurs propres frères qui auront le plus de chance d’aider ces personnes qui ont tout perdu, à retrouver la dignité et la joie de vivre, puisqu’elles font partie de la même famille, de la même nation et de la même culture.

 

Je suis heureux d’avoir trouvé des jeunes malagasy, surtout des femmes, mais aussi des hommes, qui aiment leurs compatriotes et qui se sacrifient pour eux afin de les aider tous les jours, par leur exemple et leurs encouragements, à gagner des batailles contre cette pauvreté qui est une prison qui tue dans l’être tout ce qui est humain.

 

Je voudrais remercier tous nos amis de par le monde qui nous ont fait confiance et qui nous ont régulièrement aidés à continuer ce miracle d’AKAMASOA, parce qu’en toute humilité on peut parler de miracle lorsque des gens qui étaient hors de la société, violents, sans abri, aujourd’hui travaillent à la carrière, dans l’artisanat, avec beaucoup de responsabilité ; lorsque des enfants qui hier mendiaient dans la rue, aujourd’hui sont à l’école. Parmi les 350 enseignants d’AKAMASOA, la moitié sont les enfants des parents venus demander secours il y a 25 ans ; cela assure la relève d’AKAMASOA. Mais ce miracle ne peut tenir que si nous continuons à nous engager tous les jours à être bienveillant et à l’écoute des plus pauvres, à aller les visiter dans leur quartier, à voir leur vie de tout près, et à apporter tout de suite des solutions aux nouveaux problèmes qui s’installent avec les nouvelles générations qui grandissent.

 

… mais un miracle fragile

 

A AKAMASOA, nous en sommes à la troisième génération, et nous formons déjà la quatrième. Malgré cela, je sens ce travail très fragile. Pourtant, lorsqu’il y a la passion, la volonté, l’amour, la persévérance et le travail en équipe, on peut toujours tenir debout et monter vers une vie meilleure. Mais le jour où nous n’aurons plus le temps d’écouter un pauvre, le jour où nous lui dirons : attends, viens demain, je n’ai pas le temps de te recevoir, je suis convaincu que ce jour sera le début de la descente.

 

Dans ce sens, je mets en garde tout le temps les centaines de frères et sœurs qui gèrent AKAMASOA, à veiller et recevoir les pauvres avec respect et amour, à les écouter et à trouver une solution immédiatement. La même « recette » que nous avons utilisée il y a 25 ans est toujours d’actualité pour réveiller l’étincelle humaine de la sœur et du frère pauvres en face de nous. Le respect, l’amour ne seront jamais démodés ; ils seront toujours les valeurs capables de faire bouger et changer les esprits et les cœurs les plus endurcis.

 

Partager les richesses est un devoir humain

 

Chers amis de par le monde, je vous invite à continuer de nous épauler par une obole mensuelle que vous donnez par conviction et qui serait votre participation à la lutte contre l’extrême pauvreté, la faim, l’injustice et tous ces fléaux qui détruisent l’humain. Je vous demande de ne jamais vous lasser de partager, car toute richesse que nous avons reçue est un don de Dieu. Mais ensuite c’est à nous, qui avons reçu ce don, de penser à nos frères humains de par le monde, et de partager avec humilité et respect de la personne qu’on aide.

 

Bien sûr nous avons travaillé et souffert, mais ensemble nous avons gagné. Combien de pauvres auraient voulu avoir la même chance à la naissance, cette chance qu’ils n’ont jamais eue et que d’autres n’auront jamais !

 

Aider est déjà une grâce qui vient du Ciel ; si j’ai quelque chose en plus, c’est un devoir humain de donner. Comme le dit le proverbe indien : ce que je n’ai pas donné est perdu. Si je suis croyant, j’ai une raison supplémentaire d’aider. Si le pauvre est mon compatriote, encore plus. Aider est un devoir, mais jamais un don condescendant. Il faut donner de la façon dont Jésus a dit : que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta main droite (Mt 6, 3).

 

A AKAMASOA nous avons souvent refusé des aides quand nous avons vu que ces aides, pensées dans des capitales très riches et qui ne correspondaient pas du tout à la mentalité de nos pauvres ici, nous apportaient plus de problèmes et de dépendance qu’autre chose. Nous n’avons accepté que l’aide fraternelle de ceux qui donnaient sans intérêt et avec confiance.

 

La pauvreté tue l’esprit de la personne

 

Chers amis, cher frère, chère sœur, toi qui vas entrer dans ce site web, sache que nous sommes une Action de Solidarité et de Développement comme il en existe tant d’autres dans le monde. Nous n’avons jamais voulu être un modèle pour quiconque. C’est pour cela que nous pensons qu’il n’est pas nécessaire de venir voir ce que nous avons fait, puisque nous-mêmes nous sommes engagés corps et âme pour trouver une sortie possible à tant de tunnels du désespoir. Et chaque être humain a reçu assez d’amour fraternel et d’esprit de Dieu pour œuvrer là où il est et créer un nouveau chemin de sortie de la pauvreté. C’est dans la diversité de ces chemins que l’on trouvera une grande richesse pour lutter ensemble et éradiquer une fois pour toutes la pauvreté matérielle de millions d’humains.

 

En ce qui nous concerne, nous avons seulement fait notre devoir, ici et maintenant, à Madagascar, avec un peuple malagasy riche dans sa sagesse ancestrale, riche de ses valeurs culturelles, riche dans son Humanité, mais dont l’extrême pauvreté a fait éclater en morceaux ce qui était sa fierté, le Fihavanana : la solidarité familiale.

 

L’extrême pauvreté est la pire de toutes les maladies, car elle tue l’esprit. Et quand il n’y a plus d’esprit dans une personne, elle ne fait plus partie de la communauté humaine. Un proverbe malgache dit : c’est l’esprit qui fait la personne. Combien vraie et sage est cette parole des ancêtres malagasy ! Ce proverbe est un patrimoine mondial de l’Humanité.

 

Les inégalités Nord-Sud

 

Je suis également convaincu, cher visiteur du site, que l’extrême pauvreté dans l’hémisphère Sud, en Afrique surtout, doit aussi se combattre dans l’hémisphère Nord. Nous savons tous comment la gabegie de l’hémisphère Nord fait souffrir l’hémisphère Sud. Le pillage des ressources naturelles des pays les plus pauvres s’est opéré au vu et au sus des médias du monde entier, par de riches multinationales qui ont ensuite privilégié une élite nationale fermée sur elle-même et occupée à jouir de richesses destinées à tout un peuple. Les riches de toutes les races se donnent la main sans aucun problème, puisque c’est l’argent qui les unit. Mais ce même argent va les détruire et les faire mourir dans leur vanité exagérée, alors qu’ils paradent avec ostentation face à leur propre peuple qui souffre des choses les plus essentielles : l’eau potable, l’accès aux soins et à l’éducation, la possession d’un logement digne et d’un emploi.

 

Un miracle peut aussi faire réveiller ces élites en Afrique et à Madagascar, et les pousser à s’occuper de leurs propres enfants, de leur propre jeunesse et de leur propre peuple, afin de les tirer vers le haut, comme l’ont fait les élites dans certains pays développés.

 

Les pouvoirs publics sont responsables

 

Le centre de tout développement, c’est l’être humain avec son cœur, son âme et son esprit. L’argent n’est qu’un moyen, bien sûr nécessaire, mais un moyen seulement. Combien d’argent est arrivé depuis la décolonisation en Afrique, sans jamais servir à la construction d’écoles, d’hôpitaux, de routes et de travaux d’assainissement, mais, au contraire, a été détourné dans les mains des nationaux corrompus avant de revenir dans les banques de l’Occident riche ! Si tout cet argent donné par les instances internationales et les pays amis avait été employé correctement, il n’y aurait pas de pauvres aujourd’hui en Afrique, ni d’enfants avec la faim au ventre, ni de bidonvilles dans toutes les capitales du continent. Quelle honte pour un dirigeant que de voir son propre peuple mourir de faim et ses propres enfants dormir dans les rues de la capitale ! Ces dirigeants corrompus croient-ils que les touristes qui passent ne voient pas cette pauvreté sur les trottoirs ?

 

Cette pauvreté inhumaine est le fruit de notre égoïsme, de notre peur et de notre gabegie, mais aussi de ces vanités qui nous font penser que nous sommes plus forts que les autres et que pour être fort il faut écraser son frère. Le Créateur qui nous a créés en nous insufflant son esprit de fraternité, de partage et d’amour, veut que nous vivions autrement, en frères et en sœurs, dans l’entraide et la compassion, mais surtout dans la justice et le partage équitable pour chaque être humain sur Terre. C’est ce sur quoi le pape François insiste, en long et en large, dans sa dernière encyclique Laudato si, où il dit clairement que la Terre est notre maison commune, que nous devons respecter, entretenir et aimer.

 

Aider les jeunes d’Afrique

 

Je suis persuadé que les jeunes d’Afrique, tôt ou tard, vont se révolter contre leurs dirigeants usurpateurs, corrompus, et qui s’accrochent au pouvoir à tout prix sans avoir rien fait pour leur peuple, comme ils l’ont déjà fait au Burkina Faso, en Tunisie et en Afrique du Sud, où un massacre de races a été évité par cet homme extraordinaire, Nelson Mandela. D’autres pays, cependant, ont connu des changements moins heureux, puisque les nouvelles autorités se sont révélées aussi corrompues que les anciennes, et ont déçu une nouvelle fois leur propre peuple.

 

La jeunesse africaine est prometteuse, car là où il y a des jeunes, il y a l’espoir. Ce n’est pas en Europe qu’est la source de l’espoir, bien que les gens y soient riches et intelligents. Ce n’est pas la richesse matérielle, mais l’être humain qui crée et porte l’espoir. C’est pour cela que c’est un devoir de tout humain responsable d’aider les pays où il y a toute cette grande jeunesse porteuse d’espérance pour notre planète la Terre. Dans 100 ans nous serons bien obligés de demander à l’Afrique et aux pays avec beaucoup de jeunesse, d’envoyer leurs jeunes pour sauver l’économie ; pourquoi ne pas le faire tout de suite puisque cela va venir ? Bien sûr il faut le faire avec respect et un certain ordre, mais on a toujours dit que celui qui travaille, il faut l’aider. Et combien de jeunes africains veulent créer un avenir digne, mais n’ont aucun moyen, et tombent ensuite dans le désespoir et dans l’abîme de la déchéance humaine ! Ainsi nous sommes tous perdants !

 

Notre Humanité

 

Chers lecteurs de par le monde, par internet on peut communiquer à travers toutes les frontières que les Etats ont créées, on peut communiquer au-delà de tous les préjugés de supériorité et d’infériorité de races que les hommes ont inventés de toutes pièces. Nous communiquons ici en tant qu’humains. Personne parmi nous n’a choisi de naître dans tel ou tel endroit. Où vous êtes nés c’est beau, c’est extraordinaire ; Dieu l’a voulu ainsi. Mais je suis invité, après avoir aménagé le territoire où je suis, à aider à aménager le territoire de ceux qui peinent à sortir de la misère et qui ont besoin de notre support fraternel.

Bien sûr, je suis conscient que ce n’est pas par la naïveté que nous allons arriver à réaliser cet état d’esprit d’entraide fraternelle et de justice. Beaucoup de nos frères et sœurs qui travaillent dans des lieux difficiles, sont quelques fois déçus et blessés par l’égoïsme et la violence des êtres humains, qu’ils soient pauvres ou riches. Mais nous devrions tous avoir une seule religion, la religion de l’amour, du respect de l’autre, du partage, de la fraternité, et nous entraider les uns les autres parce qu’aider c’est trouver un sens à sa propre vie, c’est se sentir heureux parce qu’à l’image de notre Créateur nous aimons nos frères et sœurs, nous nous aidons mutuellement à devenir plus humains et plus images de ce Créateur qui nous a insufflés la force et l’énergie de l’amour pour faire le bien.

 

Hélas ! Certains de nos frères tombent dans l’abîme du fanatisme et du fondamentalisme et sèment la mort comme remède au salut de l’être humain, quand en réalité, il n’y a que l’amour qui sauve, rende heureux et unisse les gens de toutes les races et religions. Espérons qu’un jour ils reviendront de leur chemin de violence et de mort, et comprendront que le respect de la liberté est sacré.

 

Mon frère, que ce Créateur, Dieu de tous les humains, puisse nous unir, nous aider à changer et à rendre notre Terre plus juste, plus fraternelle et plus heureuse. Cela n’est pas une utopie, mais peut être une réalité si toi, moi, nous, nous nous engageons, dès aujourd’hui et tous les jours, là où nous vivons, à agir avec cet esprit de sagesse, de sobriété, de partage et ces talents que nous avons reçu de Dieu.

 

Bon courage et continuons notre combat pour la Justice et la Paix, en faveur de la seule et unique Humanité en pèlerinage sur notre belle et magnifique Terre.

 

Père Pedro

Editorial