La pharmacie d’Andralanitra, par Père Pedro

Mardi 26 janvier, je suis passé voir les enfants à la maternelle d’Andralanitra, alors qu’ils se reposaient, entre 2 et 3 heures de l’après midi, comme on le voit sur la photo, et qu’ils dorment comme des petits anges sur des nattes, sous le regard de l’institutrice.

Au retour, j’ai vu la pharmacie centrale d’Akamasoa, où Mlle Honorine, la 1ère responsable, était en plein travail. Je n’ai pas pu m’empêcher de prendre quelques photos de son travail si beau, si organisé et soigné dans la façon qu’elle a d’arranger tous les médicaments par catégories. J’ai vu là aussi Mlle Véronique, qui la seconde, Mme Baoly et Pierre notre étudiant de 3e année en médecine, à Majunga, qui, avec beaucoup de joie, vient apporter un coup de main lorsqu’il est en période de vacances, et profite en même temps pour se familiariser avec les médicaments et la façon de gérer une pharmacie.

Je suis heureux de voir ces jeunes du pays qui prennent si au sérieux leurs responsabilités et leur travail de bien gérer ces médicaments qui vont sauver des vies humaines. D’abord, de les gérer en conscience, c’est-à-dire de ne pas ranger une partie et de cacher l’autre pour faire de la corruption et des ventes illicites. Ensuite, d’aimer les choses bien organisées, afin de vite trouver les médicaments lorsqu’on en a besoin, et en même temps de soigner la propreté de leur pharmacie. C’est souvent avec plaisir que j’invite des médecins, de passage à Akamasoa, à regarder cet état des choses, comment des responsables de la pharmacie répondent avec responsabilité et hauteur à la confiance qui leur est faite.

Un proverbe malgache dit : soa fianatra, tout ce qui est beau, on peut l’imiter. C’rst par ce qui est beau, vrai et juste, qu’on s’encouragera les uns les autres à sortir de cette grande corruption qui existe au niveau national dans le domaine de la santé. L’Union Européenne, il y a moins deux semaines, a fait une critique même pas voilée en disant que beaucoup de médicaments ne sont pas gérées de façon à être à la portée de la population qui souffre de nombreuses maladies, et qui traîne à se faire soigner, car l’accès aux médicaments , pour beaucoup de citoyens, reste inaccessible.

Mlle Honorine, notre responsable santé, va souvent dans tous les dispensaires et CSB II Akamasoa, voir comment les médicaments sont gérés, organisés et distribués aux malades. Distribués surtout, car chaque malade participe avec une caisse maladie à l’acquisition de ces médicaments.

Je pense que voir une pharmacie si bien rangée et si bien gardée donne du courage et de l’espoir pour les malades.

Père Pedro