Réflexions sur les séjours humanitaires

Nous recevons de nombreuses demandes concernant un séjour humanitaire à Akamasoa. Nous aimerions, par ce texte et en toute simplicité, expliquer à toutes les personnes qui demandent à venir à Akamasoa, en quoi notre travail humanitaire diffère quelque peu des autres actions du genre.

Notre singularité

Tout d’abord, par le nombre de personnes que nous prenons en charge : d’une part, celles qui viennent chercher tous les jours une aide ponctuelle à notre centre d’accueil, et que nous avons recensées à plus de 43 000, pour l’année 2015 ; d’autre part, les 25 000 qui sont directement concernées par tous les projets d’Akamasoa. Ces nombres dépassent de loin le cadre d’une association humanitaire.

Ensuite, une action humanitaire intervient dans un domaine précis, dont elle fait son projet. A Akamasoa, nous pouvons dire que nous nous occupons en même temps de 10 projets totalement différents, mais qui se complètent et se suivent, pour la simple raison que la vie des êtres humains elle-même ne peut être divisée en tiroirs et cloisonnée.

Ainsi, nous nous occupons de l’accueil, de l’éducation, de la cantine, de la santé, mais aussi de la création d’emplois, de la construction de logements et de l’assainissement de nos villages, de l’environnement et du reboisement, de la sécurité, du sport, des cimetières que nous avons construits et qu’il faut entretenir, et, enfin, de l’animation de la foi et de la réception des sacrements. Toute la vie d’une ville et de ses habitants.

Notre lutte est une réponse aux situations d’urgence de l’extrême pauvreté, dans tous les domaines

Notre action Akamasoa est une lutte quotidienne contre l’extrême pauvreté, lutte difficile voire dangereuse. Nous recevons les appels SOS des plus pauvres d’Antananarivo, de ces familles venues de la campagne chercher un travail dans la capitale et qui n’ont trouvé qu’une fragilité et une déchéance plus grandes.

Nous accueillons des personnes qui ont rompu toute relation avec la communauté humaine, des personnes qui ont perdu leurs repères moraux.

Ecouter, comprendre et convaincre ces personnes ayant perdu toute espérance est un travail difficile dans lequel il faut investir des années, voire des dizaines d’années.

Parmi les gens que nous avons reçus à Akamasoa, certains boivent, d’autres fument le chanvre, la drogue locale qui souvent les rends fous. Nous avons, à l’intérieur du peuple d’Akamasoa, au moins une centaine de personnes qui ont perdu la raison. D’autres encore sont habitées d’une grande violence envers la société, et veulent en découdre avec leurs compatriotes parce qu’elles se sont senties oubliées et trahies par leurs propres frères.

Il y a ensuite des personnes qui, pour survivre, se sont habituées à voler, et pour qui le vol est devenu une seconde nature ; elles ont du mal à changer et à vaincre ce défaut qui leur colle profondément à la peau. D’autres, très astucieuses, mentent et inventent des histoires pour vous faire tomber dans le sentiment et la compassion.

Autant de ruses et de mécanismes inventés pour survivre dans la rue, pour survivre à tout prix dans une souffrance de plusieurs années.

Il ne faut pas croire non plus que convaincre les parents d’amener leurs enfants à l’école soit facile : les enfants de plus de 10 ans, qui ont été habitués au laisser-aller, au désordre, à l’anarchie, aux caprices, aux bruits et aux attractions de la rue, ont du mal à accepter la discipline de l’école et un horaire de vie pour la journée. Ils sont attachés à leur liberté, mais c’est une liberté qui ne vaut que pour s’adonner à leur plaisir du moment.

Nous recueillons aussi des malades dont les maladies couvées et cachées pendant de longues années, demandent une guérison longue, périlleuse et coûteuse.

Dans un monde où la pauvreté est présente à tout instant, où la propreté et l’hygiène font défaut, nous avons malheureusement aussi  beaucoup de décès dans nos villages. Nous devons encourager et rehausser les forces et le courage de toutes les familles tombées dans le deuil.

Jamais, je dois dire, je ne pourrai faire un enterrement par habitude, par routine, puisque je souffre moi-même avec ces familles pour qui le deuil vient redoubler la souffrance vécue au quotidien. Et c’est cette compassion dans la mort d’un être cher qui nous a soudés davantage, puisque ces familles ont compris que même mortes, on les respecte et on respecte les coutumes ancestrales funéraires. Cette proximité dans la mort m’a ouvert la porte de leur cœur.

Un long travail d’apprentissage avant de pouvoir aider

Comme vous pouvez le constater, notre travail n’est pas du tout simple et à la portée de tout le monde. D’abord, il y a eu un temps d’apprentissage des personnes, du lieu, des traditions, et dans mon cas, cela a demandé 15 ans avant d’initier l’aventure d’Akamasoa.

Il faut en plus une passion humaine à toute épreuve, de la maturité et une expérience de service pour devenir proche de toutes ces personnes qui souffrent dans leur vie. Il faut connaitre leurs mentalités et leurs coutumes, et surtout parler leur langue.

Nous n’avons pas cherché cela, mais, par la force des choses, tout ce travail dépasse l’humanitaire : il est indispensable que nous soyons constamment aux côtés des personnes que nous prenons en charge, dans toute leur vie, de la naissance à la mort, car il s’agit de personnes oubliées et repoussées hors du circuit social. Sans cette présence, tout ce temps passé pour les accompagner, elles ne réussiraient pas à se remettre debout et à retrouver une place dans la communauté.

Et pour ce travail, ce sont les jeunes du pays, à condition qu’ils aient l’amour et la motivation, qui sont les personnes les plus appropriées.

Ce sont les jeunes d’un pays qui doivent lutter pour leur frères et sœurs

Nous avons toujours pensé, en effet, que ce combat n’a un sens et ne peut aboutir que parce que ce sont les jeunes du pays qui sont en première ligne, et qui luttent contre la pauvreté sur leur terre d’origine. Ces jeunes-là, prêts à se battre pour leur pays, ne courent pas la rue, et surtout pas les classes aisées où ils vivent souvent divisés, les pieds à Madagascar, mais la tête et le cœur dans les pays riches, ne pensant qu’aux derniers gadgets et technologies, ce qui reste une tentation courante dans les pays pauvres du monde entier.

J’ai eu la chance de trouver, tout au début, des dizaines de jeunes diplômés qui sont venus me dire : nous aussi nous aimons notre pays, et nous voulons nous investir dans cette action de solidarité. Puis, peu à peu, au fil des années, nous avons eu, sortis de nos villages et de nos écoles, des centaines de nos enfants diplômés qui sont restés avec nous pour continuer ce combat contre l’injustice qui a créé toute cette pauvreté.

Cela doit continuer, puisque la relève est déjà là : les enfants que nous avons reçus à l’âge de 5 ans, accueillis dans nos crèches et nos maternelles, sont aujourd’hui professeurs, instituteurs, médecins et gestionnaires.

C’est à eux et aux jeunes du pays de dénoncer les exactions et de corriger les injustices commises par leurs propres compatriotes envers les plus pauvres de la nation. Ce sont eux qui, connaissant leurs habitudes et leur vie de l’intérieur, peuvent aider immédiatement leurs compatriotes.

Un travail dur, quotidien et incessant, peu propice à un séjour humanitaire

Le combat que nous menons demande d’affronter tout le temps des situations où nous-mêmes, pourtant déjà habitués à ces drames, nous nous sentons fragiles et faibles, nous comprenons nos limites et nous devons nous entraider pour nous relever avec courage, passion, force et amour.

Notre équipe, c’est un travail commun de plusieurs années, de formation et de partage de vie, qui l’a créée. C’est cette longue expérience qui a donné cette grande amitié et fraternité qui nous a permis de vaincre des situations dramatiques à l’extrême sans paniquer, sans perdre courage, et de rester debout auprès des plus pauvres, pour changer ces situations invivables qui étaient la vie normale des gens à l’époque, en des rapports plus respectueux, voire fraternels aujourd’hui.

Malgré les difficultés, nous n’avons jamais, durant cette lutte, demandé aucun privilège ; aujourd’hui, après 27 ans, nous exigeons seulement considération pour l’envergure des tâches accomplies et le nombre de pauvres qui frappent à nos portes.

C’est pour cela que devant ces situations tellement dramatiques et quotidiennes, nous ne pouvons pas recevoir des jeunes, des adolescents d’autres pays, et surtout ceux qui désirent venir seuls, car ils ne pourront pas faire face à ces tragédies.

Être là et cacher la vraie situation de ces familles pauvres, ce serait aussi tromper les gens, leur faire croire que tout est idyllique, que tout va bien, que tout est beau, alors que la réalité est tout autre.

Nous avons déjà reçu à Akamasoa des groupes de jeunes qui, sous l’égide d’une association, d’un collège ou d’un lycée, viennent passer une ou deux semaines, voire jusqu’à 1 mois, mais puisque cela est vécu en groupe, c’est beaucoup plus facile et viable.

Mais en principe, nous ne recevons pas des personnes seules. Nous savons aussi qu’il y a d’autres associations plus à la portée des jeunes en quête d’expérience humanitaire, et nous souhaitons qu’elles aussi bénéficient de ces aides venues d’ailleurs.

Appel aux jeunes malagasy

Personnellement, après avoir vécu 46 ans à Madagascar, j’ai compris que ce pays ne sera changé et transformé que par ses propres citoyens, ses propres jeunes surtout, qui se révolteront contre les injustices de l’extrême pauvreté, ces injustices qui crient au ciel et qui ont été créées de toutes pièces par les dirigeants mêmes du pays.

Nous souhaitons que ces jeunes révoltés soient de plus en plus nombreux, et qu’une fois arrivés aux plus grandes responsabilités, ils ne retournent pas leur veste comme l’ont fait la plupart des dirigeants de leur Nation depuis l’Indépendance, jusqu’à aboutir aujourd’hui à cette économie politique que gangrènent la corruption et le népotisme. Car les dirigeants, l’administration et les fonctionnaires du pays, ce sont eux la pierre d’achoppement du développement : assoiffés de back chiche, ils empêchent le progrès à cause de leur mentalité de corruption.

Voilà ce que j’aimerais dire aux jeunes d’Afrique et de Madagascar : vous les jeunes, vous pouvez démontrer que la pauvreté n’est pas une fatalité, et surtout pas une punition divine, mais qu’elle a été créée par les humains et qu’elle est entretenue par eux, par nous, par la société, par les partis politiques qui cherchent seulement le pouvoir pour le pouvoir, et d’abord, par tous ceux qui ont peur et qui n’osent pas dénoncer l’injustice, cette injustice qui aujourd’hui ferme la porte de l’avenir de millions d’enfants.

Nous pensons qu’un jour, des jeunes qui aiment leur pays, leurs frères, leurs sœurs et leurs propres enfants, pourront être authentiques, vrais, honnêtes et prêts à sacrifier leur vie pour le bien de leur peuple et de leur nation. Est-ce un rêve ? Je pense que cela peut être aussi une réalité.

Il est temps de se révolter

Car où sont passés ces jeunes révolutionnaires de 1972 qui rêvaient d’un monde plus juste, plus fraternel, d’un monde de partage ?

Nous avions presque le même âge, à cette époque. A 24 ans, en 1972, j’étais déjà à Madagascar ; et quand cette révolution s’est produite, je l’ai applaudie des deux mains, en pleine place publique à Vangaindrano.

Où est passé le désir de justice de ces jeunes révoltés, leur désir de partage, de solidarité, de Fihavanana, leur volonté de développer plus rapidement le pays et de donner à chaque citoyen les mêmes chances, dans les grandes villes comme à la campagne ? Où sont passés ces bons désirs, ces belles promesses pour le peuple malagasy ?

Et que sont devenus ces jeunes une fois qu’ils ont pris des responsabilités dans la société et dans les sphères du pouvoir ?

Madagascar et l’Afrique continuent de sombrer dans la pauvreté, voire la misère ; pourquoi ? Tous les diplomates présents à Madagascar connaissent cette situation ; mais par devoir « diplomatique », ils doivent dire des vérités d’une façon cachée, afin de ne pas mettre mal  l’aise les responsables du pays. Mais à qui profite cette hypocrisie ? A personne.

Jésus a dit : seule la vérité vous rendra libre.

Pourquoi donc partout ce manque de courage et de persévérance, ce manque de vérité et de justice ?

Nous portons devant nos enfants la responsabilité du monde actuel. Que leur dirons-nous au sujet de leur avenir ? Leur raconterons-nous de belles histoires adoucies, atténuées, voire des légendes ? Ou bien leur donnerons-nous l’exemple à suivre, par notre propre vie quotidienne en faveur de la justice, de la fraternité et du partage ?

Partout où je suis passé j’ai toujours défendu la force de la jeunesse : ce sont les jeunes qui portent l’espérance d’un peuple. Tous, nous espérons qu’un changement se produise un jour, pour qu’enfin nous puissions, par nos propres forces, renverser ce courant égoïste, indifférent et cette gabegie que tant de nos aînés nous ont laissée en héritage, sans scrupule ni mauvaise conscience.
Il est temps de se révolter, de tourner la page, de se risquer soi-même et d’oser dénoncer les injustices, en commençant dans sa propre famille et son propre quartier, et de construire cette société, ce pays que nous chantons dans notre hymne national toutes les semaines.

Heureusement, les Eglises chrétiennes sont très proches du petit peuple de la brousse, de la campagne et des bidonvilles ; mais elles devraient davantage dénoncer le mensonge, la corruption, le manque de vrai patriotisme, tout ce qui en général n’est pas fait pour le bien public et commun.

Ces dénonciations existent, mais elles sont trop sporadiques et quelques fois elles n’arrivent pas jusqu’au petit peuple, au fond de la forêt et de la campagne.

Tous nous avons tendance à oublier que cette lutte pour la dignité humaine et contre la pauvreté et la faim devrait être plus systématique et plus régulière, plus persévérante aussi, et qu’elle devrait se faire au quotidien.

Il nous est impossible de répondre à toutes les demandes

Bien sûr, à Akamasoa, nous ne fermons les portes à personne, mais je le répète, je sais que ce pays ne sera sauvé que par ses propres jeunes, dès qu’ils auront compris, par la foi et la force de l’espérance, la possibilité de commencer cette révolution de la justice pour chaque enfant, chaque jeune, chaque personne adulte dans ce beau pays qu’est Madagascar.

Tous ceux qui viennent de l’extérieur partager notre expérience de ce combat, de façon humble et fraternelle –  ces deux qualités étant la condition indispensable pour venir dans un autre pays et une autre civilisation –, ceux-là seront les bienvenus.

Une présence d’autres personnes, en effet, avec une culture, des expériences et des combats différents, peut toujours nous aider à continuer notre propre combat et à améliorer notre vie de tous les jours. L’ouverture à l’universel et à d’autres valeurs, à l’autre en général, est nécessaire pour tous les êtres humains dans le monde.

Cependant, même s’il y a une bonne volonté, un désir de servir les autres, nous ne pouvons pas, je le répète, accepter toutes les demandes.

Un échange à sens unique

Il faut que les jeunes d’Europe et d’Occident comprennent qu’il y a aussi des jeunes de Madagascar et d’Afrique qui aimeraient faire des séjours humanitaires dans l’hémisphère nord. Mais avoir un visa constitue pour eux un parcours extrêmement difficile, irrespectueux même, parfois, pour leur propre personne, quand toutes sortes d’informations concernant leur vie privée leur sont demandées, et souvent tout cela n’aboutit qu’à un refus. Alors qu’un jeune d’Europe n’a qu’à remplir quelques papiers, et en quelques heures ou quelques jours, un visa lui est délivré.

On devrait donner à tous les jeunes du monde cette chance de pouvoir voyager, car les voyages forment les personnes, élargissent leurs horizons et éclairent leur vie. Mais pour l’instant, c’est à sens unique.

Nous pensons aussi qu’il est possible d’aider les pays pauvres qui nous sont les plus proches géographiquement et culturellement, et que ce devrait être cela la priorité des jeunes en Occident qui désirent faire de l’humanitaire, plutôt que de partir à l’autre bout du monde, parfois dans le sens d’une recherche d’exotisme.

Ceux qui veulent faire de l’humanitaire devraient commencer dans les lieux difficiles de leur propre pays, afin de faire une première expérience, de s’ouvrir et de nourrir leur soif d’aller plus loin dans cet engagement.

Aider sera toujours difficile

Rien n’est pareil, dans aucun pays, dans aucune situation, et surtout quand il s’agit de l’Afrique, la grande oubliée du progrès, ce continent qui reste encore très enraciné dans des coutumes ancestrales fermées à la compréhension des pays du Nord.

L’essentiel est le désir et l’envie qu’on a au fond de soi-même de faire progresser l’humanité, de donner un coup de main à ceux qui vivent dans l’extrême pauvreté ; mais même là, le désir ne suffit pas : il faut encore être assez simple et discret, car l’amour lui non plus ne peut s’imposer.
Il faut être assez humble pour instaurer une relation de confiance, et laisser grandir d’elle-même la relation humaine.

Il faut avoir un charisme, sentir un élan, une énergie. Et pour aller plus loin dans l’aide humanitaire, il faut se lancer, car c’est en se lançant qu’on apprend à nager. Nous avons fait cela.

L’essentiel est cette volonté, mais elle ne suffit pas. L’autre est aussi important que moi ; il faut le respecter, dans ses traditions et ses coutumes. Cela ne peut s’apprendre ; il faut laisser le temps.

Même si on a appris dans une université des leçons sur la diversité des cultures, la vie de tous les jours est différente ; le contact avec une personne humaine est différent, car il peut y avoir, d’un côté comme de l’autre, refus ou syntonie.

Ce ne sont pas les choses apprises qui guident les conduites dans la relation humaine, mais un sixième sens qui nous guide vers l’harmonie, et nous fait saisir au-delà de tout l’âme de la personne qui nous fait face. Cela ne s’apprend pas dans les livres ou les conférences, mais au milieu de la vie, au milieu du peuple, des drames, des joies qu’on vit dans chaque tribu, dans chaque nation.

Un combat pour la liberté et la justice que chacun peut accomplir là où il se trouve

Tous sur Terre, nous sommes convaincus que nous ne sommes pas nés pour souffrir et vivre dans l’extrême pauvreté comme des exclus et des mendiants. Nous vivons pour être nous-mêmes, authentiques, libres et heureux.

Un tel combat se réalise tous les jours avec des hauts et des bas, dans cette Association Akamasoa qui est devenue un Mouvement de solidarité et d’action en faveur de chaque enfant, de chaque frère et sœur qui vit dans la pauvreté et que son propre pays a délaissé et oublié.

Et ce combat doit se traduire par des actions immédiates et concrètes ; ce n’est que parce qu’elles sont vécues au quotidien que les paroles de dignité et de vérité prennent un poids et une valeur.

A chacun de nous d’essayer de les mettre en pratique, là où il vit, dans la culture qui est la sienne, là où connaissant les mentalités et les façons de faire, il est le mieux à même de venir en aide à ceux qui souffrent.

Fraternellement,
Père Pedro