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BAPTÊME de 279 enfants d’Andralanitra et Mahatsara Villages d’AKAMASOA.

7 janvier  2018, Dimanche de l’Épiphanie.

C’était un MIRACLE ce que nous avons vécu  le dimanche de l’Épiphanie 2018.

Le cyclone  AVA  rode à Madagascar depuis  3 jours. Le dimanche matin la pluie a tombée sans cesse.Je me suis  dit, qui viendra  aujourd’hui à cette  cérémonie du baptême ?J’avais vraiment peur que  tant de pluie décourage nos familles qui habitent loin, sans parapluies, ni imperméables. Et Bien L’Église était pleine, vous pouvez  voir les photos. Durant toute la cérémonie qui a durée  3 heures et demie la pluie n’a pas cessé de tomber.

J’ai vu un père de famille qui a  apporté sa fille  tout trempé  et il souriait  de tout son cœur d’avoir pu apporté sa fille à son  baptême. De même une maman qui emmené son fils,  elle était  mouillée  mais son fils  était  sec. Quel  amour, quelle foi, quelle volonté, quelle persévérance.

Durant toute  la cérémonie, j’ai été  heureux, je voulais crier de joie  tout le temps, de voir ce peuple simple, pauvre mais avec  quelle  conviction quand il s’agit de  donner à leurs enfants le sacrement du baptême. Devenir les enfants de Dieu et faire partie  du Peuple de Dieu en faisant le bien autour  d’eux jusqu’à la fin de leur vie.

Le père Hervé de ma Communauté lazariste m’a  aidé à baptiser  tous ces enfants.

Une  fois l’Eucharistie  finie   la pluie aussi c’est arrêté  durant le temps que toutes les familles  avaient pu  rentrer chez eux  sans être trempés encore une fois. Ensuite l’après midi la pluie a repris avec toute ses forces et en plus avec du vent. Un baptême  qui sera inoubliable pour les parents, qui pourront raconter à ses enfants plus tard, qu’ils étaient baptisés  durant le cyclone AVA au milieu d’une grande  foule qui n’a pas eu peur d’affronter l’intempérie et le cyclone par amour à ces enfants et à Dieu.

Dieu soit  loué  pour ce  beau Dimanche de l’Épiphanie  2018 !

Les photos qui suivent, parlent aussi ….

Père Pedro

 

01 NOVEMBRE 2017 Fête de la Toussaint à AKAMASOA

Chers amis !

Encore une  fois nous avons  rempli notre Cathédrale. Des milliers des enfants, des jeunes  et d’adultes, qui sont venus très  tôt  ce matin pour célébrer l’ Eucharistie, l’action  de grâce de tout un Peuple qui se sent heureux d’être sauvé !

Nous avons senti et même on peut  dire  que nous avons touché  la sainteté de Dieu  en nous, et autour de nous. La sainteté de Dieu était présente  d’une façon  extraordinaire  dans ce Peuple  réuni en son nom. IL y avait une grande joie et  on sentait un bonheur d’être ensemble indescriptible dans ce lieu  historique pour le Peuple d’ Akamasoa.

C’est un privilège de la fête de la Toussaint de sentir si prés la sainteté de Dieu  et  la sainteté qui était  déversé et offert gratuitement à chaque  être humain, qui est image et ressemblance de Dieu quand il est dans  la  mouvance du Saint Esprit, qui est l’Amour et uni  le Père  et Le Fils.

Je vous assure qu’il n’est pas facile  d’être face à cette foule et en plus animer et trouver  des paroles et des gestes simples qui puissent arriver au cœur  de gens, alors on sent une présence forte  de  Dieu  nous aide. Et en ce moment  on ne peut  que  se réjouir et être heureux avec tous les frères et sœurs présents.

La prière avec tous les Saints ne nous fait pas oublier la responsabilité que nous avons  de défendre les plus pauvres  qui vivent,  oubliés et abandonnés  par les autorités. C’est  dans la vie de tous les jours que  nous devons  manifester  notre  désir et notre bonne  volonté d’être  image de Dieu surtout quand nous  luttons  contre l’ injustice, la corruption et le mensonge qui gangrène  le vrai développement.

Nous avons prié pour  tous ceux qui sont  élus et responsables de la  société  et du pays pour qu’ils se convertissent  et vivent  dans la vérité et au service  du Peuple qui les a élu. Une seule fois nous passons sur cette Terre, autant profiter pour  faire le bien.

L’Eucharistie  célébrée   dans ce lieu que nous appelons Cathédrale était  d’une grande beauté, puisque cette Cathédrale a été faite par les mains de nos ouvriers et ouvrières.  Nous sommes fiers  de prier là, où tans des pères et mères de famille doivent travailler durement dans la chaleur et dans le froid  pour gagner le riz  de chaque jour.

Ensuite  nous sommes  allés  au cimetière  pour   prier  pour tous nos défunts et bénir les tombeaux. Nous croyons à la Vie et à l’Amour qui n’ont pas de fin !

Pedro

NB: Nous partageons quelques  photos  qui décrivent  et parlent aussi .

 

RENTRÉE SCOLAIRE 2017-2018 A AKAMASOA

Collège de Mahatsinjo

Nous avons commencé la nouvelle année scolaire  le 02 octobre 2017. Préalablement, nous avons pendant deux semaines averties tous les parents de la  rentrée scolaire et la dernière semaine, nous avons mis dans chaque école deux grandes banderoles avec des encouragements pour les étudiants et sur les biens fait de l’éducation et des études.

Le 02 octobre, seulement la moitié de nos élèves se sont inscrits, c’’est- à- dire un peu plus de 6.000. Cela manifeste la difficulté  que nous avons tous les ans à convaincre les parents d’inscrire les enfants à l’école.

Depuis 6 ans, nous n’avons pas augmenté la participation des parents pour les frais de scolarité. Même ainsi, beaucoup des parents s’excusent qu’ils ne peuvent pas dans seul trait payer pour les 5 ou 6 enfants  qu’ils doivent faire entrer  à l’école.

Nous avons toujours accepté les enfants même si leurs parents ne peuvent pas payer  l’inscription et  les frais  de l‘école. C’est un fait  ,qu’Il y a  une certaine indifférence de la part d’une minorité des parents de scolariser ses enfants.

Malheureusement  il y a des parents qui n’hésitent  pas d’envoyer ses enfants à travailler ou mendier en Ville. Nous employons toutes nos forces humaines et morales à convaincre pour l’ énième fois  ces parents d’envoyer ses enfants à l’école et si nous trouvons une résistance forte, nous devons les rappeler qu’ils avaient signé un contrat avec Akamasoa  de travailler, scolariser et accepter la discipline de notre  communauté  et celui qui ne remplit pas ces trois critères, il peut être renvoyé de nos villages.

Nous constatons un manque d’autorité  de L’État d’imposer la scolarisation obligatoire de chaque enfant puisque  une loi de la République le requiert explicitement.

Nous sommes à la troisième semaine des cours classes  et  nous sommes perturbés par  un ennemi  imprévisible  qui s’est mêlé à nos difficultés  habituelles, c’est  à dire : l’épidémie de la peste.

Nous faisons face à cette épidémie par la conscientisation  de nos élèves sur la propreté, l’hygiène des maisons, de nos villages, de nos écoles.

Nous espérons avec l’aide de Dieu de pouvoir échapper à cette épidémie qui  fait déjà de nombreuses victimes dans tout Madagascar.

Chaque année, je vais visiter toutes les écoles  Primaires, Secondaires, Lycées et  École Supérieure Akamasoa pour encourager et donner un nouvel élan à tous les élèves et professeurs pour la nouvelle année scolaire.

Avec une parole claire, forte et pleine d’amitié, j’ai invité les professeurs comme les élèves à  être à la hauteur de leurs responsabilités et d’accepter le nouveau défis et de lutter contre toutes les vices  et l’incivisme qui empêchent le progrès  personnel ainsi que  communautaire.

Dans toutes les écoles que j’ai passées, j’étais très ému par l’accueil chaleureux, l’écoute et l’attention qu’ils ont prêté  à mes paroles.

J’étais très frappé surtout par l’École Primaire d’Andralanitra qui compte plus de 3.000 élèves sur un seul lieu. Cela veut dire que c’est l’École la plus grande à Madagascar et dans  tout l’Océan Indien. Voyant tous ces enfants et jeunes qui respectent et aiment leurs  parents, éducateurs, leur prochain, qui aiment le bien commun,  cherchent des solutions, qui ont la foi, j’ai été  heureux  de voir   cette ambiance formidable  de fraternité, d’envie d’ étudier et progresser.

Mais si ses enfants ne veulent pas aller à l’école pour s’instruire, ne respectent pas leur famille, abiment  le bien public et sont indifférents à tout progrès, alors, j’ai peur pour  leur avenir  et pour le pays.

C’est pour cela que nos défis avec nos milliers des enfants scolarisés, nous devons obligatoirement vaincre et gagner sur l’indifférence, sur la paresse, sur l’égoïsme et le laisser aller.

Chers amis, vous qui suivez  l’Œuvre d’Akamasoa et qui nous aidez  régulièrement dans ce combat pour la dignité  de chaque enfant  nous  sommes  heureux de vous faire participer   de   l’  évolution de notre engagement et le travail pour que ces enfants  puissent avoir un avenir meilleur.

Merci de nous épauler sans vous lasser dans ce combat où  nous ne voyons pas encore la sortie  du tunnel.

Voici  quelques  photos  de la visite des Écoles, qui  parlent par elles mêmes !

Père Pedro

 

DOMAINE SPORT SCOLAIRE – CHAMPION DE MADAGASCAR

 

Dans le Sport Scolaire, les élèves d’Akamasoa participent aux jeux des sports scolaires dans la Région Analamanga : Basket, Foot, Athlétisme,  …..

La compétition a été faite pendant l’année scolaire 2016 – 2017. La finale était le 27 Août 2017 qui a eu lieu à MAJUNGA. Jeunes  moins de  14 ans, où 22 Régions de Madagascar se sont affronté dans un esprit sportif remarquable.

L’équipe CHAMPION DE MADAGASCAR DE FOOT BALL, était l’équipe d’ AKAMASOA de l’

ÉCOLE PRIMAIRE DE MANANTENASOA qui représente LA RÉGION ANALAMANGA.

 

FÉLICITATIONS  AUX JEUNES FOOTBALLEURS d’ AKAMASOA.

2 photos  du Champion de Football à Madagascar   du sport  scolaire :

 

 

 

 

VISITE DU COUPLE PRÉSIDENTIEL MALGACHE A AKAMASOA

Visite  du Président de La République Son  excellence  Hery Rajaonarimampianina  et son épouse Madame Voahangy Rajaonarimampiananina à AKamasoa.

 

La visite du couple Présidentiel à Akamasoa  ce 17 août  va rester dans l’histoire de notre Association. La visite  du Président de la République est toujours un événement important.

Tout  d’abord Le Président est  venu avec son épouse  pour nous  encourager à  continuer notre engagement contre la pauvreté.  Il  nous a emmené   200 sacs  du riz ,  30 sacs d’ haricots, 50 bidons  de huile  et 375 couvertures. A la fin de son discours, il a offert  une somme  de 20 millions d’ ariary que nous allons  destiné  à soigner les  plus pauvres des pauvres qui viennent de la Ville.

Nous avons  remplie   le lieu  qui nous sert   tous les dimanche pour la prière.

Nous sommes  en période de vacances  et nous avons  réussi  à remplier  ce grand stade  qui peut abriter  des milliers des personnes.

Nous calculons que  qu’il y avait  quelques  6.000 personnes qui sont venu accueillir  Le Président  de la République  et son épouse!

Nous avons accueilli le Président   avec une chant caractéristique  à ceux qui viennent  visiter  le Peuple d’ Akamasoa .Ensuite   nous avons   chanté l’hymne national. Le Président a dit plus tard  je n’ai pas entendu chanter  aussi  fort l’hymne National Malagasy depuis long temps.

Une petite  fille , Francia de  10 ans , a salué  et donné la bienvenue au couple  Présidentiel .  Sa voix était claire ,limpide et elle était incroyablement a l’aise  devant cette  foule  durant  la lecture de son petit discours de bienvenu !

Des  jeunes du Collège de Mahatsinjo ont fait une danse folklorique, très belle.

Ensuite  on a  appelé  le Père  Pedro à prendre la parole. Il a remercié  le Président et  La Première Dame pour cette visite amicale  et pour toute l’aide  qu’ils ont apporté au peuple d’ Akamasoa. Le Père Pedro a réitéré la volonté inébranlable du Peuple d’ Akamasoa de lutter  contre la pauvreté et toute mentalité  d’assistance.

Il aussi profité pour demander au Président  de l’eau potable  que depuis   des mois n’arrive pas dans le Village  de Manantenasoa. Tout le peuple présent a appuyé avec des applaudissement  cette requête  ainsi que   de nous donner un Poste avancé de Police, mais des femmes. IL a  demandé de travailler ensemble pour dissuader les jeunes d’ Akamasoa et   d’ailleurs de s’installer dans la  rue et dormir n’importe où. Il a insister  sur notre  chemin irréversible  dans cette lutte  contre la pauvreté  et a salué cette présence  Présidentielle  à Akamasoa, qui  va nous emmener  quelques solutions  à nos énormes problèmes quotidiens.

A la fin le Père Pedro a souhaité la bénédiction de Dieu pour Le Président et son épouse. Avec détermination  et clarté,  le Père Pedro a dit des choses fort mais dans un esprit fraternel, collaboration et confiance mutuelle  à faire barrage  à tant de pauvreté dans le pays.

 

Ensuite le Président a pris la parole et répondu avec une voix forte et d’une manière très positive au discours du Père Pedro  en lui disant que Akamasoa est un modèle de lutte contre la pauvreté dans le pays, par conséquent  il va faire tout de son coté pour nous aider à résoudre  nos difficultés  et nous aider d’aller de l’avant. Le Président a été  très sensible de voir cette  foule des pauvres courageux et a parlé avec son cœur et a rappelé que le Président de La République n’oublie pas les pauvres et qui fera tout  pour aider ceux qui travaillent  pour s’en sortir  de cette pauvreté!

Le Président a été  très applaudi  quand il a promis de nous envoyer  des policiers femmes  pour la sécurité  et de nous faire parvenir  de l’eau potable  dans un délai  le plus court possible. Tout le Peuple  présent  a crié et manifesté  sa grande joie.

Après  ce discours  du Président des jeunes du Lycée de Manantenasoa nous ont offert aussi une danse  folklorique et moderne très élégante.

Le Père Pedro a  dit clairement que si on a pu faire tout ce travail dans l’espace de 28 ans à Akamasoa, c’est grâce à La force de Dieu et on a entamé un chant très  mobilisateur pour remercier Le Créateur de nous avoir donné l’amour, la passion et le courage  de  ne jamais baisser les bras devant les  difficultés.

Après  Le Père Pedro était invité d’aller dans une petite  salle pour une tète à tète  avec Le Président, La Première Dame  et  La Ministre de la Population.

Cet entretien a duré  quelques  15 minutes et ensuite on a pris un petit verre d’eau et quelques biscuits  et le temps  de la séparation est arrivée .

Père Pedro et Mlle  Marie Odette  ont accompagné le couple Présidentiel jusqu’ à la voiture et après des accolades très chaleureuses. Nous avons remercier encore une fois cette visite qui restera  dans la mémoire de nos enfants jeunes et adultes.

La Première Dame  a dit  durant  la cérémonie : « Félicitations pour la discipline des enfants d’Akamasoa « !

Tous nous sommes parti heureux d’avoir vécu un très beau moment  de vérité, de fraternité  et de partage.

 

Voici quelques photos  pour illustrer cet événement  inoubliable !

 

 

 

 

 

 

 

SORTIE DE LA PROMOTION FAHAZAVANA

Le mercredi 19 Juillet 2017, la sortie de la troisième Promotion dite FAHAZAVANA  » Lumière » de l’École Supérieure Pédagogique a eu lieu à l’Espace Culturel d’Akamasoa à Manantenasoa. En présence du Père Pedro Pablo OPEKA, Fondateur de l’Association Humanitaire AKAMASOA et Madame le Directeur de la Formation Technique et Professionnelle représentant du Ministère de l’Éducation Nationale, ainsi de nombreuses personnes invitées.

La Marraine de cette promotion etait Madame Hantalalaonirina Yvonne Laurette appelée « Mme Lalao », directrice de l’École Primaire de Manantenasoa.

La cérémonie a commencé par l’hymne Nationale Malagasy, à 10 h 20mn, suivi des différents discours : de Madame Monique Fandroarimanga, directrice de l’École Supérieure, la marraine Mme Lalao, Le Père Pedro OPEKA et Madame le représentant du Ministère de l’Etat.

Après, c’est la distribution des diplômes : « Diplôme de Technicien Supérieur Niveau I ».

L’étude dure deux ans.

La promotion nombre 58 personnes dont 7 étudiants a eu la mention très bien,  16 étudiants la mention bien, 29 étudiants mention assez bien. et 6 mention passable.

Les Diplômés peuvent enseigner dans l’ Ecole Primaire dans tous Madagascar. L’Ecole Supérieure Pédagogique d’Akamasoa est habilité par l’ Etat Malgache.

Tous les discours de chaque personne ont incités les jeunes diplômés d’être Lumière la où ils travaillent et d’être motivé. Ils ont reçu la bénédiction de Dieu par le Père Pedro.

Ensuite, un cocktail a été offert par les étudiants à tous les invités, avec des danses folkloriques et traditionnelles Malgaches.

Voici des photos qui illustrent cet événement !

Interview et témoignages du Père Pedro

Voici les liens pour entrer aux interview et témoignages du Père Pedro pendant sa mission en France au mois de Juin 2017 :

 

Lien sur Le Figaro : Le Portrait

Bonjour mon père,

Voici la publication de votre portrait dans Le Figaro (cf. lien ci-dessous).

C’était un plaisir de vous rencontrer et j’espère pouvoir passer à Madagascar voir de plus près l’oasis d’espérance qu’est Akamasoa.

http://www.lefigaro.fr/international/2017/07/10/01003-20170710ARTFIG00174-le-pere-pedro-l-insurge-de-madagascar.php

Bien à vous,

Alexis Feertchak

Journaliste au Figaro.fr

Rédacteur en chef d’iPhilo.fr

0648716150

 

Lien sur France 24

Subject: Lien France 24
http://www.france24.com/fr/video/20170630-madagascar-le-pere-pedro-sinsurge-contre-pauvrete

 

Lien sur Cathobel

http://www.cathobel.be/2017/06/13/a-madagascar-pere-pedro-plus-pres-coeur-pauvres/

http://www.cathobel.be/2017/06/13/a-madagascar-pere-pedro-plus-pres-coeur-pauvres/

 

A Madagascar, père Pedro, plus près du cœur des pauvres

13 juin 2017 par Angélique Tasiaux

A bientôt 69 ans, ce fils de maçon à l’éternelle silhouette de jeune homme peut se targuer d’avoir construit une citadelle imprenable, celle qui met à l’abri du besoin et des intempéries des milliers de nécessiteux à Madagascar, sa terre d’adoption.

La voix décidée, un brin rocailleuse, le geste sec, seule une barbe fournie adoucit la silhouette grande et émaciée. Malgré la fatigue du voyage et des témoignages répétés, il ne se lasse pas de récolter des fonds pour ses protégés, tous ces enfants malgaches auxquels il a promis des matériaux de construction, du riz, mais aussi des médicaments. « A Madagascar, la majorité des gens ne sont pas attachés à la richesse de cette vie. Comme ils vivent avec seulement quelques centimes par jour, ils se sont attachés à ce qui est vraiment important: l’amitié, la joie de vivre, le partage avec le peu qu’ils ont. »

L’indifférence gagne du terrain

Le souci des plus pauvres devrait occuper le premier rôle des citoyens, et en particulier des décideurs politiques. « On ne veut pas voir la réalité et s’engager. Alors, on fuit… On cherche souvent une reconnaissance. Or, en aidant les autres, on s’aide d’abord soi-même. C’est un devoir humain d’aider ceux qui n’ont rien. Si on a du cœur, on commence d’abord à côté de chez soi. Il faut faire le bien là où on vit. La pauvreté est un mal qu’il faut combattre. Il ne faut pas l’idéaliser non plus. » Pragmatique, le lazariste dédouane ses interlocuteurs: « Vous pouvez vivre sans être attachés aux privilèges, capable de partager et de mettre à la disposition de toute la communauté. Il ne s’agit pas de tout donner, mais de participer. Quand nous partirons de cette vie, nous n’emmènerons rien. Il n’y a que la bonté, l’esprit de partage et d’amitié, l’amour partagé qui auront un sens à la fin de cette vie. En Europe, on court derrière le bonheur qui est dans l’avoir et non pas dans l’être. Le dernier gadget ne peut toutefois pas donner la joie de vivre, contrairement à un frère, un ami, un parent, un voisin… Il faut être heureux ensemble et nous entraider, de la manière la plus spontanée mais aussi la plus discrète possible. Le goût du profit gagne du terrain… au lieu de la fraternité, du partage, de l’amitié, de la tolérance entre les peuples et les nations. » Pourtant, l’optimisme l’habite, avec l’espérance « que la peur de l’autre ne l’emportera jamais ». A ceux qui ont « la chance d’étudier, dans un pays qui a des lois sociales », il rappelle de ne pas oublier les pauvres du continent africain.

Une exhortation à l’insurrection

« Insurgez-vous! », son dernier ouvrage écrit en collaboration avec Pierre Lunel, est un appel lancé aux Européens. « S’indigner, c’est la première étape. Ensuite, il faut s’insurger, c’est-à-dire passer à l’acte. La justice est au-dessus des lois, parce qu’il y a des lois qui ont été faites contre les pauvres, afin de préserver la richesse des nantis. On s’est très peu souciés de faire des lois pour que chaque être humain ait le minimum vital. Pourtant, la loi devrait servir le bien commun et public, et non être au service d’une partie des hommes. » La défense de la femme relève également de ses préoccupations. « En Afrique et à Madagascar, la femme n’a pas encore sa vraie place. Courageuse, elle travaille beaucoup et est le socle de la société. Pourtant, elle n’est pas suffisamment respectée et n’a pas assez de responsabilités dans la société publique. Il faudrait lui donner davantage de reconnaissance dans le domaine public, politique et social, parce qu’elle a des capacités et des talents qui peuvent servir l’ensemble de la communauté. A chaque guerre, les soldats commencent par violer les femmes, ce qui est un crime contre l’humanité. »

Un adepte du pape

Avec François, Pedro partage de nombreux points communs, dont celui d’être né de parents immigrés en Argentine ou, encore, d’être un amateur de football. « Personne ne s’attendait à voir le cardinal Bergoglio devenir pape. C’est lui qui doit représenter Jésus pour unir le peuple chrétien, tous les hommes de bonne volonté. Tout de suite, il a mis les points sur les i. Il a séduit et parlé, même aux non croyants. C’est une belle ouverture de notre Eglise envers le monde que nous devons sauver ensemble, croyants et non croyants. » Au fil de ses rencontres en Europe, le père Pedro estime que nombre de ses interlocuteurs aspirent à la réalisation d’« un monde plus fraternel, plus juste, plus solidaire. Les gens ont besoin de faire vivre les fibres de la solidarité et de la fraternité spirituelle ». Parmi tous ses souvenirs, celui des enfants qui partagent le pain reçu pour plus nécessiteux qu’eux est assurément le plus bouleversant. « Les enfants sauveront le monde, parce qu’ils en sont l’avenir. Tout adulte qui n’a pas de compassion a raté sa vie. » La persévérance l’habite au quotidien. « Dieu n’est pas seulement dans les sacrements, Il est présent dans chaque personne qui souffre. Tout est possible pour celui qui aime. Nous sommes tous invités à donner le meilleur de nous-mêmes. Une étincelle divine a été donnée à chacun, sans exception. » Fort logiquement, l’indifférence et l’égoïsme contemporains le déçoivent profondément. « On ne doit jamais profiter d’un autre humain », martèle le père Pedro. C’est en voyant des enfants occupés à trouver leur pitance sur une décharge qu’il a eu un électrochoc, il y a près de 30 ans. Mais ce lieu où l’on abandonne les pauvres à leur survie n’est pas unique. « Il y a d’autres lieux où les gens souffrent: la rue, le marché, la prostitution, mais aussi les gens drogués, ceux qui s’adonnent à l’alcool, les ménages qui se bagarrent et se séparent… Partout, il y a souffrance et il faut amener une parole d’espérance, de courage, de force. » Un manque de confiance criant habite l’Occident et au-delà du continent, parce que « cette maladie est contagieuse. On vit des apparences, dans l’hypocrisie et l’arrogance ». Fort de ces années passées à construire un monde plus juste, les mains dans la pierraille, il s’évertue à lancer un rappel à l’ordre pour un monde
plus fraternel…

Angélique TASIAUX​

Lien sur :  Le Monde Afrique

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/06/12/pere-pedro-l-extreme-pauvrete-est-une-prison-qui-tue-l-ame-et-le-corps_5143261_3212.html

 

ENTRETIEN

Père Pedro : « L’extrême pauvreté est une prison qui tue l’âme et le corps »

Le père lazariste, dont l’association héberge chaque jour à Madagascar 25 000 personnes parmi les plus pauvres, a présenté au « Monde » son nouveau livre.

Propos recueillis par Laureline Savoye et Pierre Lepidi

LE MONDE Le 12.06.2017 à 17h40

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Venu en France présenter son nouvel ouvrage Insurgez-vous ! (Éditions du Rocher), le père Pedro Opeka s’est arrêté dans les locaux du Monde, où il a répondu en direct aux questions des journalistes du Monde Afrique et des internautes, vendredi 9 juin. Ce père lazariste, âgé de 68 ans, a créé en 1989 l’association Akamasoa (« les bons amis », en malgache) afin de venir en aide aux plus pauvres des pauvres, ceux qui tentaient de survivre dans la décharge d’Andralanitra, située à une dizaine de kilomètres du centre-ville d’Antananarivo, la capitale de Madagascar.

En un quart de siècle, son association, nommée à plusieurs reprises (2011, 2013 et 2015) pour le prix Nobel de la paix, a construit 18 villages et est venue en aide à plus de 500 000 Malgaches en leur donnant des soins (chaque village compte une école, un dispensaire, une structure sportive…), des vêtements ou un repas. Elle héberge chaque jour 25 000 personnes.

Avec passion et enthousiasme, cet homme charismatique a expliqué les différentes étapes de son parcours. Il est aussi revenu en détail sur les raisons qui l’ont conduit à mener son combat pour la dignité des plus pauvres. Voici quelques phrases fortes de son intervention :

·         « Il y a toujours une place pour un pauvre à Akamasoa »

« Dans mon livre, je m’insurge contre l’égoïsme, l’indifférence et l’injustice qu’on voit tous les jours. Je ne peux pas m’habituer à voir l’extrême pauvreté, à voir des enfants qui ont la faim au ventre. Je ne peux pas m’habituer à voir une famille vivre dans la rue. On ne peut pas accepter cela. L’extrême pauvreté est comme une prison qui tue l’âme et le corps… »

Lire aussi :   Depuis vingt-cinq ans à Madagascar, le père Pedro aide les plus pauvres sans les assister

« Ma mère disait : “Si un pauvre frappe à ta porte, tu dois l’aider.” Elle était la bonté, le partage. Mon père m’a appris le travail et l’honnêteté. Vers 15-16 ans, j’ai eu envie de suivre Jésus, l’ami des pauvres. »

« Il y a toujours une place pour un pauvre à Akamasoa. On n’a jamais demandé à quelqu’un sa religion, sa race, son origine. Si vous êtes pauvre, que vous aimez vos enfants et que vous voulez sortir de la rue… alors venez : vous avez votre place chez nous ! »

·         « J’ai vu des enfants se battre avec des animaux »

« Lorsque je suis arrivé sur la décharge la première fois, j’ai vu des enfants se battre avec des animaux pour trouver quelque chose à manger. Le soir, je n’ai pas pu dormir et j’ai demandé à Dieu de m’aider. Mais je n’avais pas d’argent… J’y suis retourné le lendemain. Au milieu d’une cabane faite de cartons et de plastiques est née Akamasoa. Je savais qu’il fallait privilégier l’éducation des enfants et surtout leur alimentation. On a coutume de dire qu’un sac vide ne tient pas debout. »

Lire aussi :   La malnutrition dans le sud de Madagascar reste « inquiétante » dans plusieurs districts

« Sur la décharge, j’ai vu des anges. Comment peut-on laisser des anges au milieu des ordures ? Il y avait 800 familles qui vivaient là et tout autour. Dans chacune, il y avait de un à sept enfants morts. Alors, nous avons pris les mères par la main et leur avons dit : “S’il te reste encore un enfant, on va tout faire pour que tu vieillisses à côté de lui.” »

·         « Assister un pauvre, c’est le dominer davantage »

« J’ai rassemblé quelques exclus parmi les plus motivés de la décharge et leur ai dit : “Je ne viens pas vous assister car j’ai trop de respect pour vous.” Assister un pauvre, c’est le dominer davantage. La pauvreté n’est pas une fatalité. Ce sont les hommes, les politiques, les élus et tous ceux qui ont des responsabilités dans la communauté qui l’ont créée. Ce sont des humains qui n’ont pas fait leur rôle et qui ont fait que la société a commencé à se décomposer, à se déchirer et à faire en sorte que tous les liens de solidarité s’effritent, surtout dans les grandes villes. On a perdu la sagesse des ancêtres. »

Lire aussi :   Après la sécheresse en 2016, le sud de Madagascar a été frappé par le cyclone Enawo

« A Akamasoa, les adultes doivent accepter de travailler s’ils veulent rester. Nous avons créé des carrières qui accueillent jusqu’à un millier de personnes. Quand j’ai vu le courage de ces gens-là, j’ai été ébloui. »

·         « Tout commence par un lien de confiance »

« Vingt règles ont été décidées pour vivre ensemble et la première est de ne pas voler. Parce que, quand on se vole les uns les autres, on se décourage et plus personne ne souhaite travailler. Les autres règles concernent la vie en commun comme l’interdiction de drogue, des insultes… »

« Les villageois m’ont donné un pouvoir qui est basé sur la confiance. Quand vous faites le bien autour de vous et que les gens voient que vous êtes honnête, authentique et que vous tenez vos promesses, alors ils sont prêts à vous suivre partout, jusqu’à la mort. Tout commence par un lien de confiance. »

·         « Il faut agir plus vite que le FMI »

« Les aides qui viennent de l’extérieur sont trop lentes. Les grands organismes tels que la Banque mondiale, l’Union européenne ou le FMI [Fonds monétaire international] aident les populations. Mais si aujourd’hui on commence à discuter avec eux, c’est dans trois ans que l’aide sera débloquée. En trois ans, combien de gens vont mourir ? Il faut agir plus vite. »

« A Akamasoa, nous construisons chaque année quinze nouvelles salles de classe, parce que chaque année il y a 500 nouveaux élèves. Il faut oser, se lancer, se risquer à faire le bien. Nous faisons une société où les gens s’entraident, se font confiance et où la ville est propre. »

·         « La messe doit être joyeuse, sinon on s’endort »

« Dieu est amour et il est vivant. Alors on ne doit pas être triste ! Lors de la messe le dimanche matin, on est près de 10 000 pour chanterdanser. Si on était triste, on s’endormirait. Nous avons créé une liturgie où tout le monde participe, les parents, les enfants, les ouvriers. Ce n’est pas un spectacle, mais une célébration de la vie, de l’amour de Dieu, et elle nous donne la force pour la semaine qui vient. »

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/06/12/pere-pedro-l-extreme-pauvrete-est-une-prison-qui-tue-l-ame-et-le-corps_5143261_3212.html#2k2RR43XaPQDb5w7.99

Lien sur : CNews  / Vent positif

http://www.cnews.fr/magazines/vent-positif/vent-positif-du-10062017-176485

  • Date :10/06/2017
  • Heure :19 h / 20 h
  • Présentateur : Marc Menant

Sujet : Le père Pedro vient présenter son livre « Insurgez-vous ! » édité aux éditions du Rocher.

 

 Lien sur Le Monde Afrique

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/06/09/en-direct-insurgez-vous-l-appel-du-pere-pedro-pretre-des-bidonvilles-de-madagascar_5141524_3212.html

 

COMPTE RENDU

« Insurgez-vous ! », l’appel du père Pedro, prêtre des bidonvilles de Madagascar

Le curé lazariste vit depuis quarante-sept ans sur la Grande Ile. Son association Akamasoa a construit 18 villages et est venue en aide à plus de 500 000 Malgaches.

LE MONDE Le 09.06.2017 à 15h27 •

Né en Argentine de parents slovènes, le père Pedro Opeka est arrivé en 1970 à Madagascar à l’âge de 22 ans. En 1989, il crée l’association humanitaire Akamasoa (« les bons amis », en malgache) pour venir en aide aux plus pauvres des pauvres, ceux qui tentaient de survivre sur la décharge d’Andralanitra, un peu à l’écart de la capitale, Antananarivo.

Le but de ce père lazariste de presque 69 ans est de « sortir ces vivants de l’enfer », mais pas à n’importe quel prix. Sa philosophie : aider sans assister. Près de trente ans plus tard, il a fondé un modèle de société solidaire basée sur le travail et l’entraide.

Avec son livre Insurgez-vous !, le père Pedro signe un manifeste sur les sujets qui lui tiennent à cœur : le combat contre l’indifférence, l’école pour tous, la question des réfugiés, la décadence des politiques, la place des femmes…

Le père Pedro a répondu à vos questions lors d’un Facebook Live.

Pour activer le son, cliquez en bas à droite de la vidéo.

 

Lien sur RCF.fr

L’ÉCHO DES PARVIS

VENDREDI 2 JUIN À 11H30

Prêtre catholique lazariste, le Père Pedro est principalement connu pour sa mission auprès des pauvres de Madagascar. Une vie de mission, avec quelques 18 villages construits. On estime que plus de 500 000 malgaches ont pu profiter des soins apportées par le Père Pedro qui vient de publier « Insurgez-vous » aux éditions du Rocher.

https://rcf.fr/spiritualite/le-pere-pedro-est-bruxelles

Commenter

Le père Pedro Opeka mène depuis plus de trente ans le combat contre la pauvreté dans son pays d’adoption, et appelle tous ses semblables à une véritable insurrection face à la misère.

Sa barbe blanche et son œil pétillant pourraient lui donner un air de père noël, rapidement démenti par une poignée de main de camionneur.

Le prêtre lazariste, connu pour ses oeuvres, et notamment l’association Akamasoa, publie un livre en forme d’appel <https://www.editionsdurocher.fr/livre/fiche/insurgez-vous-9782268091747>

avec son comparse Pierre Lunel.

La pauvreté ne tombe pas du ciel !

La pauvreté n’est pas bonne, jamais bonne, assure le père Pedro. Quand on se lève sans savoir si on pourra manger, nourrir ses enfants, on peut devenir malhonnête, par esprit de survie. La pauvreté attaque tout l’homme, corps et âme. Il connaissait déjà la situation à Madagascar, quand la réalité de la misère l’a pris à la gorge. C’était en mai 1989. Intrigué par des fumées, cet Argentin d’origine slovène se rend sur les hauteurs d’Antananarivo, la capitale économique de l’île. Là, hommes femmes et enfants vivent dans une décharge, attendant que les bennes déversent leurs déchets. Devant cette situation apocalyptique, il refuse la fatalité, « la pauvreté ne tombe pas du ciel, assure-t-il, c’est nous qui la créons ». Il réunit les parents et propose un goûter pour les enfants. C’est son premier pas, bien modeste dans un pays qui voit la pauvreté s’aggraver au gré de deux facteurs complémentaires : la croissance de la population et la démission du gouvernement.

Gouvernement démissionnaire

En débarquant à Madagascar, le prêtre s’attaque à une terre où la misère se déploie sans frein. Le gouvernement ne planifie rien, dénonce-t-il. En 2017, il n’y a toujours pas de route ininterrompue qui permette de traverser le pays d’Est en Ouest. Les rues des villes sont encombrées d’abris de fortune bâtis sans permis, les voleurs de terres sévissent, 85% des Malagasy vivent sous le seuil de pauvreté… Le gouvernement se sert et sert ses amis. La corruption encrasse tout l’appareil de l’État.

Les petits pas

Face à une situation aussi dégradée, le père Pedro demeure inébranlablement optimiste. Il voit des initiatives individuelles porter plus de fruits que les chantiers du gouvernement. Partie d’une cabane où l’on distribuait le goûter pour les enfants de la décharge, son association Akamasoa est devenue une ville qui accueille 25.000 habitants, et qui en aide des milliers d’autres. Les écoles de la ville lui demandent régulièrement de prêter son stade. C’est l’une des composantes de la « méthode Pedro » : le sport, comme exutoire et thérapie. « Madagascar est jeune, et le sport est un besoin, pas un privilège ! », assure ce redoutable joueur de football… Le sport évite de tomber dans les pièges de la drogue et de l’alcool qui ravagent la jeunesse de l’île. Face à eux, l’équipe d’Akamasoa applique le tri des hôpitaux de campagne : « Nous sauvons ceux qui peuvent l’être ».

Des milliers de petits miracles

Tout peut changer en 20 ans, dans ce pays qui paraît si profondément enfoncé dans la misère, assure le père Pedro. La moyenne d’âge des Malagasy, 19 ans, lui donne l’espoir de voir le dynamisme l’emporter sur le fatalisme. Il cite l’exemple de Rachoua, une petite fille de la rue, qui grâce au soutien d’Akamasoa, achève ses études d’assistante sociale et qui aide au centre d’accueil de l’association. Beaucoup de salariés de l’association, comme Rachoua, reviennent de loin. On leur a donné leur chance et ils deviennent féconds à leur tour, ils veulent aider et sauver leur prochain. Il y aussi l’exemple, très humble, que donnent les travailleurs qui soutiennent leur famille, comme les carriers qui gagnent un euro par jour en « cassant des cailloux ». Ces signes d’espoirs confortent le père Pedro dans son action, et elle grandit de jour en jour.

Des projets à la pelle

En pleine interview, il est appelé pour l’achat d’un terrain de deux hectares, qui lui permettrait d’agrandir la petite ville d’Akamasoa.

Ce ne serait pas un luxe… Chaque année, elle grossit de 100 maisons et de 10 à 15 classes ! L’association installe aussi des « bornes » où les indigents peuvent se fournir en eau et en électricité. Elle plante aussi de 10 à 30 000 arbres par an. Chaque vendredi, les enfants de l’écoles plantent des arbres, pendant la saison des pluies et nettoient les terrains pendant la saison sèche. Le père Pedro est lui aussi soumis au rythme des saisons, 9 mois dans l’année, il est au côté des Malagasys, les 3 mois restants, il les quitte à regret pour se rendre en Europe, où il lance son leitmotiv : « Ras-le-bol des réunions, agissez<https://www.perepedro.com/fr/espoir.php> ! ».

 

Lien sur Aleteia.org :

https://fr.aleteia.org/2017/06/04/pedro-le-pretre-insurge-de-madagascar/

 

Lien sur rts.ch

https://www.rts.ch/play/radio/entre-nous-soit-dit/audio/pere-pedro-insurgez-vous?id=8627833

La 1ère  – Entre nous soit dit

animé par Mélanie Croubalian  – 31/05/2017  –   20h03

Père Pedro, « Insurgez-vous ! »

Né dans une banlieue de Buenos Aires, Pedro Pablo Opeka apprend le métier de maçon avec son père. A 15 ans, il choisit d’entrer au séminaire chez les Pères lazaristes. Un premier contact avec Madagascar en 1970, puis une mission en 1989, lui font prendre la mesure de la misère des familles qui survivent dans les décharges de la capitale. Il fonde alors l’association Akamasoa: à ce jour, 6’000 maisons bâties, 12’000 enfants scolarisés, des milliers de personnes soignées.
Dans « Insurgez-vous! », écrit avec Pierre Lunel (éditions du Rocher), il se livre sur des sujets qui lui tiennent à cœur: l’école pour tous, les réfugiés, la guerre sainte et la mort, la décadence des politiques, la place des femmes, la démocratie.
Père Pedro est aujourd’hui l’invité de Mélanie Croubalian.

 

Lien sur RCF.FR

https://rcf.fr/spiritualite/temoins-de-la-foi/un-pretre-aux-peripheries-le-pere-pedro-opeka-est-en-visite-en-france

Un prêtre aux périphéries – Le Père Pedro Opeka est en visite en France

Présentée par Stéphanie Gallet

RCF / LE TEMPS DE LE DIRE

LUNDI 29 MAI À 9H03

DURÉE ÉMISSION : 55 MIN

© Par Schaeffelse/CC BY-SA 4.0 – 20 avril 2014, Père Pedro Opeka, office dominical à Akamasoa (Madagascar)

Il est en France pour faire connaître son action. Le P. Pedro Opeka poursuit à Madagascar une œuvre de missionnaire, partageant la vie des plus pauvres et les aidant à sortir de la misère.

Tout au long du mois de juin 2017, il parcourt la France pour faire connaître son action au service des pauvres de Madagascar. A près de 70 ans, le Père Pedro Opeka, un homme de la trempe de l’abbé Pierre ou de Mère Teresa, est un bâtisseur de paix. « Je suis un parmi les 100.000 missionnaires catholiques dans le monde qui tenons la flamme de l’espérance, de la foi et de l’amour. » Depuis 47 ans il est à Madagascar, pays souvent oublié des grandes puissances, mais dont « on ne se rend pas compte de l’envergure de la pauvreté », dit-il. Avec Pierre Lunel, le Père Pedro vient de publier « Insurgez-vous! » (éd. du Rocher). Un ouvrage au titre fort pour réveiller les consciences.

« La pauvreté ne tombe pas du ciel, elle est produite par les humains« 

 

©RCF – 29 mai 2017, le Père Pedro Opeka, invité de Stéphanie Gallet sur RCF

 

UN TOIT, UN TRAVAIL ET DE L’ÉDUCATION

 

Début mars, un cyclone, le cyclone Enawo, a de nouveau frappé le centre et l’Est de l’île de Madagascar. « Il a fait beaucoup de dégâts, témoigne le Père Pedro, dans mon village, 200 familles ont tout perdu à cause de la montée des eaux. » Mais ce n’est pas contre la nature que le prêtre se « met en colère » mais « envers les hommes, ceux qui dirigent le pays ». « La pauvreté ne tombe pas du ciel, elle est produite par les humains. »

En 1989, le Père Pedro a fondé l’association AkamasoaDepuis sa création elle est venue en aide à 500.000 Malgaches. 4.000 maisons ont été construites et 25.000 personnes habitent dans ces villages, qui comportent désormais des écoles, des dispensaires mais aussi des lieux de travail. Car c’est sur ce triptyque, « Un toit, un travail et de l’éducation » que s’appuie le combat du prêtre lazariste.

TÉMOIN DE L’AMOUR DE DIEU

Venu d’Argentine, ce prêtre de la congrégation de la Mission, ou lazariste, a été envoyé à Madagascar en 1975. Pendant 14 ans, il y a été curé de paroisse. Et en 1989, il a rencontré les habitants de la décharge de la capitale. Un véritable choc. Depuis, le prêtre s’est s’engagé aux côtés de ces familles qui vivent dans les ordures. Son objectif: les aider à sortir de cet enfer et à reconstruire leur vie. Plus de 25 ans plus tard, son œuvre est formidable. Des milliers de familles ont quitté la ville, ses trottoirs et ses décharges, pour construire de nouveaux villages.

©Page Facebook Les Amis du Père Pedro

BIBLIOGRAPHIE

Insurgez-vous!

Père Pedro, Pierre Lunel

éd. Du Rocher (2017)

 

Lien sur l’ Interview sur Europe 1

Europe 1  / Europe 1 week-end

  • Date :27/05/2017
  • Heure :07:44:01
  • Durée :00:07:27
  • Présentatrice : Wendy BOUCHARD

Sujet : L’invité – Le Père Pedro Opeka, fondateur d’Akamasoa, est connu pour le combat qu’il mène au quotidien contre la pauvreté à Madagascar. Itw en plateau de ce dernier. L’ouvrage « Insurgez-vous ! » du père Pedro et de Pierre Lunel, vient de paraître aux éditions du Rocher.

http://www.europe1.fr/emissions/linterview-verite-du-week-end/pere-pedro-il-faut-sinsurger-avec-lamour-et-le-coeur-3342914

 

 

 

 

MESSE DE PENTECÔTE 2017 A AKAMASOA

Chers amis,

C’est avec une grande joie que nous vous disons : JOYEUSE FÊTE DE PENTECÔTE 2017.
C’est le Père Richelin dans la Congrégation de Saint Vincent de Paul  qui a célébré la messe à Akamasoa ce Dimanche de Pentecôte. C’était la première fois pour lui qu’il est venu à la messe d’Akamasoa. Il reconnait bien que le Père Pedro fait en  Acte le message du Saint Vincent de Paul. et c’est un MIRACLE VIVANT dit-il.

Le Père Pedro nous a envoyé aussi une lettre pleine d’encouragement, d’amour et de respect, et nous l’avons lu avec émotion. Merci, Merci milles fois Mompera.

Voici  des photos qui illustrent cette Fête de Pentecôte.

NOUVEAU — RAPPORT D’ACTIVITÉS 2016

« Nous achevons l’année 2016 et nous voulons partager avec vous de par le monde, nos joies et nos tristesses dans notre Action Humanitaire Akamasoa.

C’est vrai que nous devons être optimistes et positifs, et nous le sommes réellement, puisque nous entamons cette année la 28e année de combat contre la pauvreté à Madagascar.

Mais notre esprit animé par l’espérance ne doit pas non plus nous empêcher de dire à nos bienfaiteurs la vérité sur ce que nous vivons au jour le jour dans la région où nous travaillons ainsi que dans tout le pays. »

Cliquez ci-dessous pour télécharger l’intégralité du rapport d’activités :

RAPPORT D ACTIVITE 2016

LE PERE PEDRO EST EN FRANCE

https://rcf.fr/spiritualite/temoins-de-la-foi/un-pretre-aux-peripheries-le-pere-pedro-opeka-est-en-visite-en-france

Un prêtre aux périphéries – Le Père Pedro Opeka est en visite en France
Présentée par Stéphanie Gallet
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RCF / LE TEMPS DE LE DIRE

LUNDI 29 MAI À 9H03

DURÉE ÉMISSION : 55 MIN

© Par Schaeffelse/CC BY-SA 4.0 – 20 avril 2014, Père Pedro Opeka, office dominical à Akamasoa (Madagascar)
Il est en France pour faire connaître son action. Le P. Pedro Opeka poursuit à Madagascar une œuvre de missionnaire, partageant la vie des plus pauvres et les aidant à sortir de la misère.
Tout au long du mois de juin 2017, il parcourt la France pour faire connaître son action au service des pauvres de Madagascar. A près de 70 ans, le Père Pedro Opeka, un homme de la trempe de l’abbé Pierre ou de Mère Teresa, est un bâtisseur de paix. « Je suis un parmi les 100.000 missionnaires catholiques dans le monde qui tenons la flamme de l’espérance, de la foi et de l’amour. » Depuis 47 ans il est à Madagascar, pays souvent oublié des grandes puissances, mais dont « on ne se rend pas compte de l’envergure de la pauvreté », dit-il. Avec Pierre Lunel, le Père Pedro vient de publier « Insurgez-vous! » (éd. du Rocher). Un ouvrage au titre fort pour réveiller les consciences.
« La pauvreté ne tombe pas du ciel, elle est produite par les humains »

©RCF – 29 mai 2017, le Père Pedro Opeka, invité de Stéphanie Gallet sur RCF

UN TOIT, UN TRAVAIL ET DE L’ÉDUCATION
Début mars, un cyclone, le cyclone Enawo, a de nouveau frappé le centre et l’Est de l’île de Madagascar. « Il a fait beaucoup de dégâts, témoigne le Père Pedro, dans mon village, 200 familles ont tout perdu à cause de la montée des eaux. » Mais ce n’est pas contre la nature que le prêtre se « met en colère » mais « envers les hommes, ceux qui dirigent le pays ». « La pauvreté ne tombe pas du ciel, elle est produite par les humains. »
En 1989, le Père Pedro a fondé l’association Akamasoa. Depuis sa création elle est venue en aide à 500.000 Malgaches. 4.000 maisons ont été construites et 25.000 personnes habitent dans ces villages, qui comportent désormais des écoles, des dispensaires mais aussi des lieux de travail. Car c’est sur ce triptyque, « Un toit, un travail et de l’éducation » que s’appuie le combat du prêtre lazariste.

TÉMOIN DE L’AMOUR DE DIEU
Venu d’Argentine, ce prêtre de la congrégation de la Mission, ou lazariste, a été envoyé à Madagascar en 1975. Pendant 14 ans, il y a été curé de paroisse. Et en 1989, il a rencontré les habitants de la décharge de la capitale. Un véritable choc. Depuis, le prêtre s’est s’engagé aux côtés de ces familles qui vivent dans les ordures. Son objectif: les aider à sortir de cet enfer et à reconstruire leur vie. Plus de 25 ans plus tard, son œuvre est formidable. Des milliers de familles ont quitté la ville, ses trottoirs et ses décharges, pour construire de nouveaux villages.

©Page Facebook Les Amis du Père Pedro

BIBLIOGRAPHIE

Insurgez-vous!
Père Pedro, Pierre Lunel
éd. Du Rocher (2017)