Un taux de réussite 100 % pour le lycée d’Andralanitra et 98 % pour celui de Manantenasoa. 143 sur 145 candidats du Centre Akamasoa sont admis à l’examen du baccalauréat dont une vingtaine d’entre eux ont décroché les mentions « Bien » et « Assez- bien ». Le benjamin est âgé de 16 ans tandis que l’aîné a 20 ans. C’est une grande réussite pour le centre, puisque malgré un sureffectif dans les salles de classe et la pauvreté auxquels ces élèves et leurs parents font face tous les jours, ces enfants ont pu se concentrer sur leurs études et ont surmonté ces difficultés.
En effet, la majorité d’entre ces derniers étudient et travaillent en même temps pour aider leurs parents à combler le vide dans la famille. Vivant dans la pauvreté, ces élèves sont prises en charge par le Centre Akamasoa, d’après le Père Pedro Opeka, fondateur dudit centre. « L’éducation n’est pas une source de revenus pour nous, mais il s’agit d’un droit pour les enfants. Cependant, les parents doivent participer à la scolarisation de leurs progénitures, en payant une infime somme », avance-t-il.
Des bourses d’études
Bien que le Centre Akamasoa dispose d’une université, le sort de ces 143 candidats est encore à déterminer. D’une part, l’inscription au sein de cette université est déjà clôturée puisque l’effectif est déjà atteint et de l’autre, bon nombre d’entre ces nouveaux bacheliers devraient intégrer d’autres universités privées ou concourir à Ambohitsaina. Cependant, tout cela nécessite un investissement, indique le Père Pedro. « Nous sommes actuellement à la recherche des bourses ou d’un parrainage pour ces élèves puisqu’ils ne pourront pas continuer leurs études, vu le coût élevé des frais de scolarité au sein des universités privées », soutient-il. « Un volontaire s’est déjà présenté au Centre et a proposé deux bourses d’études à l’Institut national des sciences comptables et de l’administration d’entreprises (INSCAE) pour nos élèves », se réjouit-il.
C’est à travers un chant de louange que le Centre Akamasoa a célébré la réussite de ces enfants.
Source: La Vérité, par Anatra R.