Nous devons rester optimistes

« Chers amis,
 
Nous arrivons au terme de l’année 2005. C’est donc le temps de faire le bilan de l’année écoulée en ce qui concerne notre travail et toutes nos activités.
 
Tout d’abord, chers amis, je vous donne quelques nouvelles, pour que vous compreniez dans quel contexte nous avons réussi nos projets. Il ne faut pas toujours se fier aux chiffres qui ne démontrent pas la réalité. Il faut aller dans les bas quartiers pour tâter la température de la pauvreté et en percevoir la vraie situation.
La pauvreté des gens est toujours très importante. Le coût de la vie a augmenté mais les salaires sont toujours aussi bas, ne permettant pas aux gens de satisfaire les besoins de leur foyer. On se demande toujours comment ils arrivent à terminer chaque mois.
 
Nous avons cependant constaté des points positifs : le gouvernement a fait beaucoup d’efforts en ce qui concerne la construction des routes à travers le pays et les cultivateurs de certaines régions ont été encouragés par des primes suite à l’amélioration des récoltes du riz.
 
Les enfants sont encouragés à aller à l’école et tous ont reçu un kit scolaire ! Cela ne s’était jamais vu auparavant. La croissance économique a été de l’ordre de 5%. Un autre point important est la montée en flèche des touristes qui visitent Madagascar, on parle de 280.000 visiteurs par an. C’est le signe de la stabilité du pays.
Quant à la Primature, Akamasoa ne peut que remercier le Premier Ministre de toute son attention à nos problèmes. Mais depuis 2002, des promesses restent encore à réaliser. Les responsables des communes ne sont pas assez à l’écoute des plus démunis, qui sont ceux qui ont le plus grand nombre d’enfants. Nous regrettons le manque de communication entre ceux qui gouvernent et le peuple. La population la plus pauvre attend toujours une amélioration de son niveau de vie !
 
Madagascar est immense et les nouvelles ne circulent pas assez vite : par exemple la malnutrition sévit dans le Sud-est de Madagascar, une des zones les plus peuplées au km2 et toujours oubliées par les régimes précédents.
L’actuel gouvernement a une chance inouïe pour réparer une telle injustice. Nous avons pu lire dans le journal Midi Madagascar que 6 millions de Malgaches souffrent de malnutrition. Le banditisme et le vol de bœufs à l’intérieur du pays ont repris alors qu’on pensait que ces faits étaient en voie de disparition. Les feux de brousse ont recommencé alors qu’ils étaient en franche diminution ces dernières 39 années. Il faut dire que la pluie est arrivée tardivement cette année, la première vraie pluie est tombée le 20 novembre.
 
Mais depuis, la pluie ne s’est plus arrêtée.
 
L’emploi est toujours difficile à trouver pour les jeunes. Les investisseurs arrivent à petit pas.
 
On voit aussi que la mentalité des gens a du mal à changer s’il n’y a pas plus de discipline. On voit quelqu’un qui construit une gargote sans aucune hygiène au milieu du trottoir et personne ne réagit, on laisse faire !
Nous espérons qu’avec le grand dynamisme du nouveau Président de la République cela va certainement changer bientôt pour le plus grand bien de la population.
 
Dans un tel contexte, nous avons fait notre travail. Merci à Dieu, car la grande majorité de nos projets a vu le jour malgré tout. Tout cela a pu se réaliser grâce aux efforts de nos gens, des responsables de l’Association, mais surtout grâce à vous, chers amis bienfaiteurs, qui avez pris part à nos efforts avec un cœur généreux.
 
 
Conclusion
 
Nous devons rester optimistes. Encouragés par tant de batailles gagnées sur la pauvreté, nous sommes toujours motivés pour continuer ce projet en faveur des plus pauvres ! Tant de personnes ont repris courage et joie de vivre grâce à l’aide que nous avons offerte ! Rien ne pourra nous décourager pour poursuivre notre réhabilitation en faveur des familles de la rue et de la décharge.
 
Toutes les visites que nous avons reçues pendant l’année 2005 nous encouragent à aller de l’avant. Nous concevons notre œuvre humanitaire et de développement comme une vraie lutte contre la pauvreté d’abord, mais aussi comme un combat contre l’indifférence, le fatalisme, le laisser-aller, le manque de prévision et contre tout ce qui détourne les jeunes (la drogue et l’alcool) du vrai engagement à long terme pour leur pays et sa population.
 
La foi et la force de la prière nous donnent l’énergie suffisante pour ne pas baisser les bras et pour continuer à nous battre contre tout ce qui détruit et rabaisse l’homme dans la misère !
 
Nous continuons de croire en la Solidarité Internationale et surtout en la générosité des citoyens qui, à travers le monde, participent par leurs dons réguliers ! Si ceux qui détiennent les finances dans le monde ont augmenté à 70 dollars le baril de pétrole, ils ont retardé de 25 ans le développement de l’Afrique. Heureusement, les personnes de bonne volonté à travers le monde feront toujours davantage pour que l’écart entre pays riches et pauvres s’amenuise.
La générosité est très importante, nous en sommes témoins. Quand les aides sont bien utilisées, les bienfaiteurs sont heureux de participer à la lutte contre la pauvreté ! C’est cette solidarité et cette générosité qui sauveront le Monde !
 
Chers amis, voyez nos projets et nos souhaits. Nous vous invitons donc à rester avec nous ! Ensemble, nous allons réussir ce défi qui nous attend.
 
Nous remercions les centaines de bienfaiteurs anonymes ainsi que toutes celles et ceux que nous connaissons, sinon de visage du moins par les milliers de lettres que nous recevons, et qui nous adressent leurs dons. Sans ces centaines d’étoiles qui brillent sous tous les cieux, nous aurions encore plus de difficultés à poursuivre notre action humanitaire et de développement dans ce pays si cher qu’est Madagascar.
 
Nous remercions également les centaines de personnes qui, tout au long de l’année, à l’occasion d’un voyage touristique ou pour venir nous voir spécialement, participent à la messe dominicale et nous apportent aussi de nombreux dons. »