Plus difficile que la précédente

« Chers amis, chers bienfaiteurs !
 
Nous pouvons dire que la situation politique, économique et sociale à Madagascar en 2011 a été plus difficile que l’année précédente, et les élections présidentielles tant attendues n’ont malheureusement pas eu lieu. Nous avons pu constater que la classe politique a encore manqué d’amour envers ses concitoyens, de patriotisme et d’humanisme, tout s’est déroulé dans une indifférence générale.
 
Les journaux de la capitale ne savent plus quoi dire ni écrire sur la classe politique qui a perdu le bon sens ! Cela concerne aussi la Communauté Internationale qui pense être à la hauteur de sa mission de réconciliation alors que par manque de connaissance sur les particularités de l’histoire malgache, elle a retardé la solution de crise en insistant sur un mot magique : « l’inclusivité » ! Jamais la langue de bois de leur part n’a été autant à l’honneur.
Je suis arrivé pour la première fois dans cette belle Île de Madagascar le 26 octobre 1970 et je voyais à cette époque une responsabilité, une certaine tenue et un respect de la sagesse et de la culture des ancêtres, mais aujourd’hui je crois vivre dans un autre pays.
 
En l’espace de 40 ans, ce beau pays a considérablement changé et une grande partie de la population a oublié la sagesse que les générations précédentes lui ont transmise. Elle a sombré dans l’égoïsme et la corruption, et ce, à toutes les échelles !
Sans valeur, sans culture, sans foi, sans croyance, l’homme est vraiment perdu ! Il vit sans direction, sans orientation et sans objectif. Pas étonnant que dans une situation pareille le peuple ait plongé davantage dans la misère et la pauvreté !
Nous descendons dans l’abîme du chaos ! Rien ne semble troubler les politiciens qui se bagarrent pour les sièges, les salaires, les privilèges et non pas pour servir leurs compatriotes !

Nombreux sont ceux qui ont perdu tout sens moral et qui se retrouvent dans un individualisme sans état d’âme ! Bien sûr, cette politique n’est pas particulière à Madagascar, c’est un peu la maladie qui ronge la classe politique aujourd’hui sur tous les Continents de notre Terre.
D’abord le profit, le gain, les intérêts personnels, la spéculation pour gagner plus, même au détriment des plus défavorisés.
 
La souffrance se fait sentir à tous les niveaux.
Les premières victimes sont les enfants, les plus fragiles de notre société. Ils sont livrés à eux-mêmes et beaucoup d’entre eux ne savent même pas ce qu’est l’adolescence. Il faut voir ces rues de la capitale où plein d’enfants errent et mendient au vu et au su des autorités de la Ville.
Les personnes âgées sont également touchées et sont abandonnées sans aide, elles finissent souvent leurs derniers jours dans le plus grand dénuement !
Les chômeurs, quant à eux, augmentent d’année en année. Rien n’est fait pour que les jeunes puissent trouver du travail et s’insérer dans la vie active. Leur situation est désespérante, c’est pour cela que leur rêve est de fuir leur pays.
 
Le nombre de mères célibataires progresse aussi chaque année. Leur situation dramatique fait qu’elles commencent à chercher refuge et consolation dans l’alcool. Leur situation devient très critique, les enfants trinquent et en subissent les conséquences ! Rien n’est fait au niveau de l’Etat pour ces femmes qui se retrouvent seules et abandonnées par tous. On se demande comment elles peuvent encore lutter. Comment font-elles pour continuer à travailler et faire vivre leurs enfants ? Elles n’ont pas le choix face à l’abandon des hommes, c’est une situation plus que précaire que vivent ces femmes dans une tranquillité apparente, mais au fond d’elles-mêmes, elles souffrent terriblement !
 
L’environnement n’est pas épargné ! D’année en année les feux de brousse reprennent de plus belle. Presque rien n’est fait pour stopper ce fléau qui détruit la flore et la faune de cette Île qui est tellement riche en biodiversité.
Nous aurons à faire des efforts encore longtemps avec nos jeunes élèves pour les convaincre que de brûler leur propre pays, c’est avant tout se faire mal à soi même, et c’est compromettre leur propre avenir et ceux des futures générations !
L’insécurité va de paire avec cette pauvreté qui l’engendre ! Dès qu’on emprisonne une bande de malfaiteurs, voila que d’autres surgissent dans la nuit !
 
La première stratégie pour lutter contre l’insécurité c’est de créer des emplois pour les jeunes et en second lieu, que les services d’ordre fassent vraiment leur travail avec conscience et honnêteté. On ne voit pas toujours de volonté ferme de la part des services de l’Etat, de s’attaquer aux racines du mal. Il existe un manque de motivation réelle pour instaurer un minimum de discipline que toute société doit avoir pour mieux vivre ensemble et progresser !
La santé devient de plus en plus chère pour les familles ! C’est un cercle vicieux. Sans argent, pas de santé et sans santé, pas de progrès. La propreté et le manque d’hygiène laissent aussi à désirer, il reste encore beaucoup à faire dans ce domaine. Il y a des moments où on fait un effort et quelques mois plus tard tout redevient comment avant, voire pire ! La prévention est insuffisante et irrégulière sous prétexte de manque de moyens financiers.
A tout problème il peut y avoir une excuse, mais quand on a la volonté de se sortir de la pauvreté on trouve toujours des solutions. Quand on manque de motivation et de passion, toute excuse est bonne pour se dédouaner de sa propre responsabilité. L’école est la seule institution qui tant bien que mal fait son travail, et qui marche encore avec si peu de moyens !
 
L’école n’est pas politisée et c’est pour cela qu’elle fonctionne. Heureusement que les écoles font encore auprès de leurs élèves de l’éducation, mais elles font ce qu’elles peuvent. Néanmoins on manque un peu de conviction pour enseigner le civisme et la morale et aider les jeunes à être responsables du bien commun. Il faudrait plus d’insistance et plus d’effort continuels pour former et éduquer les enfants et les jeunes de la Nation aux valeurs démocratiques, humaines et spirituelles ! L’éducation et la scolarisation sont la base de tout progrès d’un Peuple et d’un pays.
 
On sait que l’école est en crise un peu partout dans le monde. On cherche comment éduquer, avec quel objectif, quel sens et quelle pédagogie, les futures générations. L’école donne encore des signes d’espérance et c’est pour cela qu’il faudrait que le futur Gouvernement, élu démocratiquement, se penche davantage sur ce problème et travaille à sauver les enfants et la jeunesse grâce à l’apprentissage et à l’éducation.
 
Les traditions malgaches sont, de leur coté, chamboulées. Elles sont régulièrement confrontées à la mondialisation et à tous les modes de vie qui nous viennent de la télévision, des artistes, des vidéos, des films et des touristes, qui sont de plus en plus nombreux à venir à Madagascar. Tout ceci contribue à faire bouger les fondations mêmes des mœurs ancestrales.
 
Il y a un grand discernement à faire pour savoir garder d’un coté les valeurs qui ont soudé ce peuple dans son histoire, et savoir refuser par ailleurs tout ce qui va à l’encontre de la culture locale et son identité.
Ce tri est difficile mais il est indispensable si on veut survivre comme Peuple et comme Nation ! Aucun pays n’est dispensé de faire ce discernement et de lutter pour conserver les valeurs de son Peuple. Un Peuple sans culture et sans histoire est un Peuple qui va à la dérive et qui n’a pas d’avenir ! Les défis sont toujours face à nous, mais c’est à nous les responsables des villages, des écoles, de la Commune, d’une Province, d’un Département, d’un pays, de tendre la main pour saisir l’espérance !
 
L’espérance est toujours là pour nous aider, à condition que nous voulions bien nous servir d’elle et accepter ses services !
L’espérance ne nous quittera jamais si nous avons un peu de passion pour la vérité et le bien commun. Mais si nous nous détournons d’elle, comment la faire pousser dans le cœur de nos enfants et de nos jeunes ? L’espérance est nécessaire pour chaque génération, sans elle rien ne tient debout.
L’espérance est tellement discrète et humble qu’elle attend d’être invitée dans le cœur de chaque personne, chaque enfant et chaque jeune !
 
Elle ne s’impose pas, elle attend qu’on l’appelle et qu’on la désire pour rendre heureux la communauté des hommes et des femmes qui préparent l’avenir de leurs enfants ! L’avenir de nos milliers d’enfants d’Akamasoa, dans tout ce contexte, est compliqué, difficile et incertain, mais existe-t-il un pays où l’avenir est rose ? Nous sommes convaincus que l’avenir appartient à ceux qui croient et qui luttent pour la justice, et qui construisent une communauté de respect, de tolérance et d’amour.
 
Rien n’est impossible à celui qui a des valeurs et qui donne sa vie pour ses amis. Rien n’est impossible pour celui qui croit, pour celui qui ne baisse pas les bras et qui jour après jour, avec de nouvelles forces, recommence le combat pour la justice et la fraternité !
 
La situation actuelle nous fait peur, mais elle ne nous terrasse pas, elle ne nous enlève pas la foi et la détermination à continuer d’éduquer, de former et de construire un monde meilleur, plus juste, plus équitable et plus responsable !
 
Cette situation de crise, que des Hommes sans scrupule ont créée de toutes pièces dans ce pays, ne nous empêchera pas de vivre l’engagement évangélique de Jésus, qui a le premier osé affronter une situation d’injustice et d’oppression envers ses frères les plus petits ! A nous aujourd’hui, à notre tour, de continuer cet exemple de Jésus là ou nous vivons et là ou nous travaillons !
 
La Conférence Épiscopale de Madagascar a fait, au mois de novembre, un appel courageux à tous les politiciens du pays pour qu’ils soient plus responsables et agissent honnêtement pour le bien et l’intérêt suprême de la Nation et de tous ses habitants ! Espérons que ses représentants soient entendus, ci-dessous un extrait de leur discours.
« Tout le monde reconnaît que la source de nos problèmes est politique. Pour beaucoup la politique se réduit en fait à rechercher un portefeuille ministériel, à courir après l’argent, et à faire preuve d’hypocrisie. On dissimule derrière des mots comme amour de la Patrie, intérêt premier de la nation, solidarité et communion…, l’ambition, l’égoïsme, le népotisme et les détournements à grande échelle des richesses du pays. C’est à cause de ces comportements que le peuple souffre, devient otage et que la Nation est humiliée au niveau international. 72 Or être un homme politique c’est être au service du peuple, dans la recherche du bien commun, de la justice et de la paix pour un développement de l’homme et de tout homme par la solidarité et par la subsidiarité (…). Or, malheureusement chez nous la réalité est tout autre. Nous exhortons donc les politiciens à écouter leur conscience. Nous interpellons également tous les responsables des affaires de l’Etat à tous les niveaux, afin que cessent toutes ces déviations ! »
 
Si on considère la politique de chez nous il n’y a souvent que des résultats négatifs. On attend une bonne gestion mais on assiste au pillage des richesses nationales (or, bois de rose, saphir…) et à une corruption à tous les niveaux. L’argent est roi et tout peut être acheté jusqu’à l’inconscience. Notre vocation est de cultiver et de perfectionner la nature mais nous ne faisons que la détruire et la massacrer. L’homme est appelé à s’épanouir au sein d’une famille harmonieuse, dans la communion, telle que nous l’enseigne la sagesse de nos ancêtres. Mais nous imitons sans réfléchir la nouvelle éthique de la modernité, et alors, les foyers se disloquent, le respect entre parents et enfants n’existe plus. Beaucoup d’enfants sont sans père, errant dans les rues, n’allant plus en classe. Les débauches, la prostitution et le tourisme sexuel se développent un peu partout.
 
On parle beaucoup de l’Etat de droit mais le peuple a perdu confiance en l’Etat et cherche à se protéger pour survivre. Et ce qui se passe dans plusieurs nations, en Afrique et dans d’autres pays, nous touche aussi : là où il y a des richesses minières, il y a toujours une menace de guerre civile, les sectes se multiplient ainsi que les partis politiques. Et comme conséquence de tout cela, la perte de la souveraineté nationale.
 
Tout cela ce sont les résultats négatifs d’une conception erronée de la politique. Si nous sommes des patriotes authentiques cherchant le bien commun, et si nous voulons suivre la voie qui nous mènera vers de véritables élections, nous devons alors changer de mentalité et changer la manière de faire de la politique. »
L’espérance et l’amour sont plus forts que l’égoïsme, la cupidité et le mensonge qu’utilisent ceux qui sont aveuglés par les honneurs, l’argent et les vices de la vie facile.
 
Il existe un Dieu de justice et de vérité, qui protège et qui donne la force et le courage à ceux qui veulent donner leur vie pour que leurs frères puissent vivre dans la vérité et la dignité que Dieu a insufflées dans chaque être humain.
 
C’est dans cet esprit que nous avons travaillé durant cette année 2011 qui vient de s’achever. Nous avons pu ainsi réaliser un immense travail dont vous pourrez vous rendre compte dans le rapport d’activité ci-après. Dieu soit béni pour les œuvres accomplies et nos bienfaiteurs remerciés !
 
Conclusion – le travail continue…
 
Pendant qu’en Afrique et à Madagascar nous luttons pour la survie, l’Europe se débat pour vaincre la crise économique et pour sauver l’Euro ! On a voulu faire une monnaie forte sans vérité, sans justice, sans fraternité et sans amour, une illusion !
 
Aujourd’hui les experts payent leur naïveté. Leur savoir et leur intelligence sont de haut niveau, mais ils ont oublié dans la construction de l’Europe les racines et les identités de chaque pays et surtout ils ont oublié l’esprit de solidarité.
 
L’Europe a montré les fragilités d’une économie où 27 pays veulent progresser ensemble mais où ils ne sont pas unis dans l’essentiel, c’est-à-dire dans la confiance réciproque et avec les mêmes idéaux de justice sociale !
C’est pour cela que les règles du jeu ne sont pas les mêmes pour tous ! Chaque pays réalise des rapports plus ou moins vrais ou faux, mais avec une bonne dose d’hypocrisie ! On s’amuse à construire des sociétés ou des modèles de sociétés sur le papier, dans des salons luxueux, loin de la souffrance des pauvres gens et de la vie réelle !
Les Etats prennent le risque de se pourvoir dans de nouveaux scénarios de sortie de crise ! En espérant qu’ils ne se trompent pas.
 
L’Europe qui s’était donnée en exemple aux pays d’Afrique en matière de bonne gouvernance, montre aujourd’hui toutes les faces cachées de sa vie économique et de ses hypocrisies !
Les sacrifices pour redresser la situation économique sont mal partagés.
 
Pendant que la classe dirigeante s’accapare des postes clés, la plus grande partie du peuple doit se serrer la ceinture. Partout c’est le même régime pour les pauvres.
 
Il n’y a plus d’idéaux pour lesquels cela vaut la peine de lutter, de combattre et de donner sa vie. Tout est vanité et apparence en Afrique comme en Europe. Nous manquons vraiment de vérité et de loyauté !
Les valeurs comme l’honnêteté, la solidarité, le partage, la dignité et le courage sont citées mais juste pour embellir les phrases des beaux discours. Peu de place pour le sacrifice, l’honneur et la parole donnée.
Nous manquons souvent de foi et de courage grâce auxquels nous pouvons lutter et donner notre vie. Nous manquons d’exemples vivants et concrets pour dénoncer les situations de malheur, les injustices, la corruption qui font perdurer la pauvreté et qui enferment les plus pauvres dans un tunnel sans issue !
 
Les paroles de Jésus prennent tout leur sens aujourd’hui quand il dit à ses disciples : « celui qui veut gagner sa vie doit la perdre », et « si la semence ne meure pas, elle ne peut pas produire de fruits » !
Seuls des actes et des gestes concrets peuvent redonner l’espérance à un Peuple qui souffre et qui est depuis longtemps oublié et laissé pour compte ! A Akamasoa, c’est dans nos écoles, où nous avons plus de 10 000 élèves, que nous essayons de faire quelque chose pour ce pays, en faisant bouger une situation figée dans l’injustice et endormie dans ses responsabilités !
 
Je dis souvent à nos éducateurs et enseignants : « Souhaitez-vous vraiment que vos élèves soient plus humains, plus ouverts ? Qu’ils aient soif de connaître davantage ? Qu’ils aient envie de se dépasser pour être meilleurs, servir leur pays et se sortir de la pauvreté ? Si c’est cela votre volonté et votre action, alors vous êtes en train de construire de nouvelles personnes, vous leur faites découvrir Dieu, source de toute sagesse, et l’espérance sera alors vraiment en marche ! »
 
L‘exemple que donne la société actuelle à nos enfants et à nos jeunes est ahurissant. On ne parle que de profit, d’argent, d’honneur, de pouvoir, d’individualisme, on ne leur propose qu’un bonheur virtuel !
 
On se gargarise avec des slogans, des phrases toutes faites qui, en fait, ne disent rien de nouveau. On berce les gens et on les trompe pour la énième fois avec de nouvelles paroles, de nouvelles stratégies qui sont soi-disant les plus performantes pour vaincre la pauvreté, l’ignorance et le sous-développement. Mais en fait, ce sont des stratégies sans foi, sans conviction et sans persévérance et surtout sans vérité et sans esprit de don de soi. Cela ne peut pas fonctionner, elles n’arriveront à rien, c’est toujours la même musique, mais avec des paroles différentes ! Ce n’est pas parce que vous changez de paroles que vous allez changer la mentalité des personnes qui profitent, qui mentent, qui trompent et qui se servent des plus faibles pour se hisser plus haut dans le rang social, politique ou économique.
 
Nous manquons d’esprit d’humilité et de simplicité évangélique. Les vraies paroles sont toujours les plus simples, les plus spontanées, les plus claires et les plus attirantes, ce sont celles qui viennent du cœur ! Elles peuvent être présentes dans la vie de tous les jours et montrer leur véracité et leur efficacité.
Dans une situation de dégradation généralisée, au niveau politique, économique, social et humain et où le laisser-aller dépasse toutes les limites, on se demande qui pourra assainir tout ceci et redonner un souffle de vie nouveau, un élan et une espérance dans les années à venir ?
 
Les dictateurs Africains et Arabes tombent les uns après les autres ! Les Peuples en ont marre de souffrir et de manquer de liberté. Il y a eu tant d’injustices, d’atrocités et tant de sacrifices, sans qu’il y ait eu une lueur d’espoir pour leurs enfants !
 
Nous devons tous dénoncer la cupidité du système financier de certains pays qui basent tout sur l’argent, le profit mais aussi sur la malhonnêteté. C’est une maladie qui devient mondiale. Mêmes les citoyens américains ne supportent plus l’exagération du système capitaliste sauvage de Wall Street !
Mais comment changer le système qui a pris racines dans le cœur de nos concitoyens et même de leurs enfants ? Comment combattre le conformisme dans les institutions, dans les Ministères, dans les Institutions mêmes religieuses ?
 
Comment réagir ? Et quelles mesures devons nous prendre, maintenant, pour réveiller le courage et l’espérance chez les jeunes d’aujourd’hui, qui demain seront les responsables de notre société ?
 
On cherche toujours à faire peur aux gens. A chaque changement ou évolution, il existe toujours des personnes qui pensent que le mieux c’est de continuer comme avant et qui essayent d’en convaincre les autres. Dans toutes les grandes institutions on voit cette même stratégie de peur et de renfermement ! Et pour faire encore plus peur, on complique les choses et on dramatise sur un avenir incertain. Pourtant c’est bien dans le bon sens et la simplicité que l’on trouvera les solutions à tous les problèmes.
 
Nous ne devons pas accepter que notre système nous conduise à être seulement des consommateurs et des numéros. Nous sommes de plus en plus dirigés et conduis par des technocrates et des financiers qui n’ont aucune vision humaine et spirituelle de l’homme ! Sommes-nous condamnés à subir le dictat de cette nomenklatura de Wall Street, de Beijing ou de Bruxelles ?
 
Un paysan français se suicide par jour, pourquoi? Nous sommes allés trop loin dans les complications administratives. Ce genre de fait divers doit nous faire réfléchir car il fait froid dans le dos.
Passer outre la bureaucratie et agir vite au plus près des gens, c’est ce que nous faisons à Akamasoa depuis 22 ans.
Nous croyons que, malgré nos défauts et nos imperfections, nous avons pris la bonne direction, car dans nos villages on respire la joie, la spontanéité et la paix.
 
Nous vivons dans la joie d’être sauvés, c’est notre façon de vivre le bonheur ! C’est un fait, nous vivons dans un monde où il y a 2 poids 2 mesures, un pour les riches et un pour les pauvres. A Akamasoa il y a une renaissance pour chacun qui commence par l’éducation et par un retour vers la vérité et la force spirituelle. C’est notre secret, et c’est ce qui fait le miracle à Akamasoa! L’économie mondiale est pleine de tricherie et la Chine est le pays le plus dangereux dans ce domaine. Elle se croit à l’abri de toutes critiques et de toutes représailles, elle ne craint pas les remises à l’ordre, et elle ose transgresser toutes les règles et lois internationales, mais elle est aussi démographiquement très forte. Ce n’est peut être qu’une revanche de l’histoire, à chacun son tour d’être en haut de la roue !
 
Les défis sont là. A chacun de nous de les accepter et de faire en sorte que nous puissions vaincre tous les obstacles pour qu’une vie meilleure soit possible pour les plus pauvres, pour qu’une société plus juste et plus solidaire puisse voir le jour et pour qu’enfin la solidarité, l’harmonie et la paix deviennent une réalité pour tous les êtres humains sur Terre ! Cela peut être la mondialisation positive !
C’est notre idéal, c’est notre utopie, et nous ne savons pas quand cela arrivera, mais nous luttons chaque jour et de toutes nos forces pour connaître cette sérénité. Plus nous serons nombreux, plus cette chance, cet idéal, cette utopie pourront devenir une réalité.
 
Chers amis, restez avec nous dans ce combat pour la justice, pour la solidarité et le partage! Les familles et les milliers d’enfants d’Akamasoa ont encore besoin de votre soutien et de votre aide. Merci de votre encouragement et de votre générosité pour que nous puissions continuer notre lutte pour la dignité humaine et le respect de notre Planète Terre !
 
Merci à vous et Bonne et Heureuse Année 2012. »